Le nouveau Grand Prix de Thaïlande disputé sur le circuit de Buriram a permis à Fabio de se mettre en valeur dès les deux premiers jours en réalisant le chrono le plus rapide des essais libres. Il a ensuite obtenu en course une belle cinquième place, son troisième meilleur résultat de l’année jusqu’à présent.
Comment es-tu parvenu à faire le meilleur temps des essais libres sur un tout nouveau circuit que personne ne connaissait en Moto2 ?
« On a eu du mal le premier jour à trouver les bons réglages parce que nous avons essayé beaucoup trop de choses. Le samedi matin, nous sommes partis comme en FP1, sauf que nous avions changé le rapport. C’était le bon choix et ça nous a permis de réaliser un très bon chrono et surtout trois tours à un très bon rythme pour atteindre la première place en FP3. »
Cette première place en FP3 était en fait le meilleur temps de tous les essais libres.
« Plus on roule sur un circuit qu’on ne connait pas et plus on s’améliore, ce qui est normal. Et puis le matin la température de la piste était un peu moins chaude qu’elle ne l’était l’après-midi, donc on va dire que ça a aidé à faire des chronos plus rapides. »
La Speed Up était-elle bien adaptée au tracé et au revêtement de Buriram ?
« Même si elle n’était pas parfaitement adaptée, le team et le pilote doivent savoir s’adapter aux circonstances. Je pense qu’on était plutôt bien mis au point sur cette course. »
En qualifications, à deux dixièmes de la pole position de Lorenzo Baldassarri, malgré ta huitième place, c’était plutôt bien. En étais-tu satisfait ?
« Je n’étais pas très satisfait parce qu’il est certain que sur un circuit comme Buriram l’aspiration compte énormément. Les deux dixièmes que j’ai réellement perdu par rapport à son chrono, c’était dans la ligne droite. Donc il est certain que ça m’a un peu énervé sur le coup, mais je savais que je n’étais qu’à deux dixièmes de son chrono. »
Au sixième tour de la course, tu étais remonté 5e à 2 secondes de Bagnaia, puis tu es revenu à 1.6. Ensuite tu es passé 4e au 10e tour, devant Luca Marini. Mais il a été dur à suivre, et Brad Binder s’est intercalé entre vous deux. Ça s’est joué comment ?
« J’ai quand même réussi à tenir un petit peu Marini, mais vraiment j’ai eu beaucoup de problèmes pour le suivre. Dans les lignes droites, à l’aspiration, il avait une moto qui avait une très bonne vitesse. J’avais vraiment du mal à suivre les deux KTM Ajo et les deux Kalex Sky.
« J’ai décidé dans les derniers tours de relâcher parce que j’étais vraiment à la limite et j’ai préféré faire cinquième que risquer de tomber. »
Cinquième, c’est ton troisième résultat de l’année après ta fantastique victoire de Barcelone et ta deuxième place d’Assen. Te sens-tu en forme pour la suite de la tournée outremer (Motegi, Phillip Island et Sepang) ?
« Oui, car ce sont des circuits que j’apprécie. J’aime vraiment cette tournée ! On est en place et il va falloir faire de bons résultats parce que je me sens bien. Et surtout essayer de faire le mieux possible. »
Comme tu vas rouler en MotoGP la saison prochaine, est-ce que tu suis maintenant avec plus d’attention et d’intérêt les essais et les courses MotoGP ?
« Oui, c’est sûr que je les regarde beaucoup plus attentivement, même si avant je les regardais déjà. J’y fais plus attention maintenant qu’en début de saison. »
Tu as appris des choses intéressantes depuis que tu te concentres dessus ?
« Non, ce n’est pas vraiment que je me concentre dessus, mais je commence à regarder le style de pilotage des pilotes de devant. Et je pense que lors des premiers tests que je vais effectuer à Valence et à Jerez, ça va m’aider. »
Photos © Christian Bourget, motogp.com / Dorna, et Fabio Quartararo perso.