Moto2 : il n’y pas qu’en MotoGP où Freddie Spencer et ses hommes déçoivent, demandez donc à Aron Canet ce qu’il en pense depuis le Grand Prix de France …

Dans le vrombissement des moteurs et l’excitation de la compétition, Aron Canet, tout juste de retour de blessure, a livré une performance impressionnante lors du Grand Prix de Moto2 au Mans. Même s’il n’a pas atteint un podium qu’il a entrevu en entame de compétition, finissant sixième au terme des débats, le pilote espagnol a montré un esprit de combativité remarquable, naviguant entre douleur et détermination. Dommage que ses exploits sur la piste aient été quelque peu contrariés par les analyses faites en coulisse sur un événement en vue du drapeau à damier …

« Ce fut une course frustrante, vraiment. J’étais là pour le podium pendant presque toute la course, mais ces courses peuvent parfois être cruelles, » a confié Aron Canet lors d’une discussion post-course avec le collaborateur de motosan Manuel Pecino. « C’est le sport, des incidents surviennent, mais nous avions le rythme pour bien mieux finir. Maintenant, il faut juste se tourner vers Montmeló et rester concentré. »

Canet, qui se déplace encore avec des béquilles, a détaillé les défis physiques rencontrés, en particulier après un départ moins idéal. « J’ai eu un accrochage dès le départ, et puis encore un vers la fin, ce qui m’a fait perdre plusieurs places. Le virage numéro quatre a été fatal, sans cet incident, je pense sincèrement que la victoire était à notre portée, vu le rythme que nous avions. »

Aron Canet : « maintenant, on ne sait même plus comment interpréter les règles »

L’incident avec Joe Roberts dans le dernier tour a également été un point chaud pour Canet, qui a perdu ses chances de podium. « Si ça s’était passé à une autre époque, ça aurait été spectaculaire, mais maintenant, on ne sait même plus comment interpréter les règles. On nous dit une chose, puis une autre… c’est frustrant, » a-t-il exprimé, clairement contrarié par l’issue : « je suis de plus en plus en colère contre la direction de course, car ce sont eux qui vous disent dans la saison ‘ne touchez personne dans le dernier tour si nous ne pouvons pas vous pénaliser’. Il est clair qu’il n’y avait pas de place« .

Au-delà de la déception, Aron Canet a aussi parlé de son état physique, encore loin d’être optimal. « Honnêtement, pendant la course, je ne me suis même pas rendu compte comment je me tenais sur la moto ou si je mettais du poids sur ma jambe blessée. J’ai juste piloté avec ce que j’avais, en m’appuyant beaucoup sur mes bras, ce qui n’a pas aidé pour la fatigue. »

« Je vais devoir passer du temps avec le physiothérapeute pour régler ça, » conclut Canet, déjà tourné vers les prochains défis, déterminé à surmonter ces obstacles et à revenir plus fort pour les prochaines courses.