Franco Morbidelli est Champion du Monde de Moto2 et officiellement pilote MotoGP pour l’année 2018 au sein du même team Marc VDS Racing avec lequel il a connu le bonheur du sacre. Le fer de lance de la « VR46 Academy » savoure d’autant plus ce moment de sa carrière qu’il ne fallait pas rater ce coche. L’Italo-brésilien alerte en effet ses collègues restés dans la catégorie intermédiaire avec des Kalex, que leur prochaine campagne ne sera pas une partie de plaisir. Car les KTM autrichiennes seront supérieures à leur machine allemande.
Franco Morbidelli a décidé de se mettre dans la peau du lanceur d’alerte pour ses désormais anciens adversaires restés en Moto2. Un message qui s’adresse à ceux restés en Kalex : « KTM a fait un grand bond en avant à la fin de la saison dernière. Définitivement. C’était clair dès le Grand Prix d’Australie. Si la saison devait commencer aujourd’hui, et si j’étais encore en Moto2, je serais vraiment très inquiet ».
Au passage, le Marc VDS Racing est toujours en contact avec l’usine de Mattighofen dont les plans avec le team Kiefer aux repreneurs défaillants tombent à l’eau. Ce qui laisse l’opportunité de prendre des motos… Mais en attendant, les hommes du brasseur belge roulent en Kalex : « les KTM sont incroyables en sortie de virages » insiste Morbidelli. « Lorsque l’adhérence des pneus tombe, elles ont moins de problèmes. En Australie, je souffrais face à Brad Binder dans le dernier virage, dans le troisième en Malaisie et à Valence, je perdais beaucoup sur Oliveira à la courbe 13 ».
« Les KTM ont tout simplement plus d’adhérence en fin de course. A contrario, elles souffrent un peu plus lorsque les pneus sont frais. Mais alors qu’avec la Kalex, la différence de comportement est bien marquée avec des gommes usées, la KTM, elle, reste constante ».
Miguel Oliveira a concrétisé lors des trois dernières courses de la saison 2017 qui a aussi vu l’équipier Brad Binder s’abonner au podium. Le Portugais a terminé troisième au championnat et le Sud-Africain huitième. En 2018, Sam Lowes, de retour dans la catégorie en lieu et place de Tom Lüthi, aura aussi une KTM entre les mains.
Enfin, à cette situation, il faut ajouter cette étrange phrase de Xavier Fraipont, Managing Director chez Dunlop, lors du renouvellement du contrat comme manufacturier unique des catégories Moto3 et Moto2 jusqu’en 2020 : « nous nous efforçons toujours d’aller de l’avant, en apportant les dernières technologies. D’ailleurs, nous avons introduit une nouvelle spécification en Moto2 pour la grande finale à Valence et cette dernière équipait le vainqueur Miguel Oliveira » …