La signature d’Álex Márquez chez Repsol Honda au lendemain du Grand Prix de Valence a impacté plusieurs pilotes et équipes, à commencer par Augusto Fernández qui a été contacté par le team Marc VDS pour remplacer son compatriote. Arrivé au dernier moment après avoir lui-même quitté l’équipe Pons, l’Espagnol ne s’est pas adapté tout de suite à sa moto et à son nouveau team, et les résultats s’en sont ressentis lors des deux tests de pré-saison. Il a toutefois su redresser la barre lors du premier Grand Prix au Qatar, malgré un résultat final décevant, et n’attend plus qu’une chose : revenir en piste pour se rattraper !
Le nouveau pilote Marc VDS ne s’attendait pas à se retrouver si loin au classement lors des tests hivernaux, lui qui avait roulé aux avant-postes en 2019. Pourtant, il a dû se contenter de la 18e place à Jerez et de la 21e au Qatar. Heureusement, le Grand Prix s’est mieux passé dans l’ensemble, même s’il s’est terminé sur une chute. « La gifle est arrivée lors des premiers tests », a-t-il raconté à Marca.
« Les résultats n’étaient pas là. Nous avions besoin de plus de temps pour mieux nous comprendre. La première course n’avait même pas encore eu lieu, et puis au Qatar ça n’a pas été trop mal, c’était un week-end normal pour moi, toujours dans le top 10. Nous sommes partis loin sur la grille en raison d’une erreur de stratégie mais j’ai l’habitude de remonter. »
Malgré une montée en puissance l’an dernier avec son premier podium puis sa première victoire, il a connu un passage à vide psychologiquement et estime que le retour à la normale n’est pas totalement d’actualité : « Par chance j’ai mon groupe d’amis et ma famille avec qui je peux parler de tout, et la vérité c’est qu’ils m’ont permis de relever la tête. Après ma chute en Aragón l’an dernier, tout a empiré et après ma signature [avec le team Marc VDS] ça ne s’est pas non plus amélioré. Et en vérité nous n’avons encore rien fait qui permette de dire que cette période est passée mais nous avons bien travaillé et il faut rester patient. J’espère qu’à partir de maintenant et avec du travail nous serons là où nous devons être. »
S’il n’a finalement pas joué le titre en 2019, il a quand même conclu sa première saison complète à la cinquième place, de quoi évidemment provoquer beaucoup d’attente. Mais Fernández garde la tête sur les épaules et appelle à rester prudent : « Je pense qu’il faut rester calme car c’est ma seconde saison complète dans le Championnat du monde. Les gens me mettent la pression, forcément, mais du calme. Moi aussi je veux être devant. Les résultats que nous avons vu l’an dernier montrent que je veux être là pour gagner des courses mais c’est le Moto2 et on voit comment se sont passés les tests. Il faut garder la tête froide, les pieds sur terre et continuer à travailler. Je vais me battre pour la victoire chaque dimanche mais il y a beaucoup d’adversaires et la catégorie est dure. »
Avec une vingtaine de pilotes dans la même seconde à chaque séance, il est vrai que prendre le dessus sur les autres représente un véritable défi. Mais au vu de la saison particulière qui se profile, avec un nombre de courses limité, la régularité sera la chose la plus importante selon l’Espagnol : « C’est hallucinant le niveau qu’il y a et le peu d’écart qu’il y a entre nous tous. C’est perturbant car on peut être 20e puis ensuite revenir à la cinquième place. Il faut être calme, régulier et travailler car cette année il faudra être constant et ne pas flancher. Ça va être la clé de ce nouveau championnat qui sera bizarre pour tout le monde. »
Rendez-vous est donc donné à Jerez le 19 juillet, sauf si les autorités mettaient leur veto pour des raisons sanitaires. Ce championnat inédit est plus que bienvenu après quatre mois (d’ici juillet) sans courses : « J’ai besoin de faire des courses, peu importe où et comment. C’est évident que le public va nous manquer, surtout à Jerez. Ça va être bizarre mais j’ai besoin des courses. Il faut remercier la Dorna pour ce qu’elle fait. »