Sur le podium dès la première course de la saison, le pilote Italtrans a tout pour terminer parmi les meilleurs en fin d’année mais ne compte pas se précipiter pour autant.
Discret durant les tests de pré-saison mais aux avant-postes pour autant, Enea Bastianini a effectué son grand retour sur le podium au Qatar après s’être qualifié en première ligne. Un résultat « qui signifie beaucoup » selon ses dires, et qui n’était pas arrivé depuis la République Tchèque l’an passé (son premier podium de la catégorie).
« Dès le premier test le niveau a été élevé mais depuis celui de Jerez j’évoluais parmi les premières places, je n’avais pas eu trop de mal », a-t-il expliqué lors d’une interview à GPOne. « Je savais que j’étais compétitif, même si je n’étais pas sûr de l’être suffisamment pour monter sur le podium. Nous avons eu un petit problème mais nous n’avons pas encore compris ce qui s’est passé. Je n’étais pas très rapide en ligne droite et tout le monde me dépassait à l’aspiration alors que de mon côté je ne pouvais pas le faire. »
« Durant les tests j’ai essayé de travailler sur [la première partie de la course], et également de progresser en qualifications car je partais souvent loin », a-t-il poursuivi. « J’ai tenté d’avoir tout de suite un bon rythme dès que j’entrais en piste et au final je suis parvenu à le faire en course. »
Un entraînement qui a payé et qui a fait suite à une fin de saison 2019 compliquée. Celle-ci avait pourtant démarré sous les meilleurs auspices, l’Italien s’adaptant très vite à sa nouvelle catégorie. Mais une blessure a mis un terme à ses espoirs de titre de meilleur rookie de l’année, qui ne lui a échappé que pour 11 points au profit de Fabio Di Giannantonio :
« J’étais parvenu à me battre avec les premiers, j’étais monté sur le podium à Brno et rester chez moi durant un mois avait été difficile, j’étais triste. Lorsque j’étais revenu je ne parvenais pas à attaquer avec le pied sur la pédale et ça avait compromis toute la fin du championnat. Je pouvais être rapide seulement durant deux ou trois tours et ensuite la douleur arrivait. [Le problème] avait aussi été mental. A Motegi je roulais bien mais j’avais de nouveau eu du mal. Ça avait été un ensemble de choses, mais je suis reparti de zéro durant l’hiver. Je me suis beaucoup entraîné en cross avec tout un groupe de pilotes. »
Pilote fort du Moto3 de 2015 à 2018, Bastianini a joué le titre à plusieurs reprises et ne souhaite pas aller aussi vite que dans la plus petite catégorie. Cette fois, il compte bien prendre son temps : « Ce n’est pas mon objectif pour le moment, même si j’ai tout pour y arriver. Je suis dans un team excellent et je me sens en forme. Évidemment, ça me plairait de réussir à gagner et je vais essayer, mais pour l’instant je souhaite m’amuser et penser une course après l’autre. Nous verrons ensuite en fin d’année ce qu’il se passera. »
