Le pilote Suisse rencontre des difficultés cette année, entre problèmes de feeling avec la KTM et blessure. Retour sur son début de saison avec l’analyse de son chef mécanicien.
A la fin de l’année 2017, Dominique Aegerter ne savait même pas s’il pourrait participer au Championnat Moto2 en 2018, le décès de Stefan Kiefer, l’un des dirigeants de son team, ayant véritablement bouleversé l’équilibre de l’équipe. Après avoir réalisé une campagne de crowfunding et bouclé son budget pour la saison, le plus dur semblait derrière lui, et il pouvait enfin se concentrer sur ses résultats.
Après un début un peu compliqué au Qatar avec la quinzième place en course, le Suisse avait bien progressé en Argentine et à Austin où il avait terminé huitième et neuvième. Il semblait alors revenir aux avant-postes et les prochaines courses s’annonçaient prometteuses. Malheureusement, une mauvaise chute en entraînement l’a contraint à manquer les Grands Prix de Jerez et du Mans en raison d’une lourde blessure au bassin.
Revenu en piste au Mugello, il a arraché une courageuse douzième place, avant de descendre de nouveau dans le classement. Vingtième à l’arrivée du Grand Prix de Barcelone, puis quatorzième à Assen et au Sachsenring, Aegerter clôt ainsi sa première partie de saison à la seizième place du Championnat, loin de ses objectifs et de son potentiel.
Interviewé par Speedweek, son chef mécanicien Toni Gruschka a confié que cela n’était pas évident de faire coïncider le style d’Aegerter avec la KTM : « Son style de pilotage est très spécial. Il freine très tard et vole littéralement dans les virages à droite. Adapter la moto à ce style n’est pas si simple que cela. J’ai eu des informations des années précédentes donc nous les avons suivies, mais cela n’a pas toujours fonctionné. Nous avons essayé quelque chose de nouveau au Sachsenring, une base globale, et nous verrons si cela fonctionnera mieux. »
Cela n’empêche pas Gruschka de rester confiant pour le reste de la saison : « Il n’a toujours pas de bon feeling lorsqu’il change d’angle dans les virages. Lorsqu’il aura de nouveau confiance en l’avant de sa machine, il sera de retour devant. »
Rappelons que Dominique Aegerter était, il y a peu encore, le pilote le plus régulier de la catégorie, et qu’il comptabilise une victoire et six podiums, de quoi espérer un retour prochain aux avant-postes.
