De Diana Tamantini / Corsedimoto.com
Le nouveau chef technique de Dominique Aegerter chez MV Agusta Forward Racing nous parle du projet Moto2 de l’équipe. « Il faut du temps et de l’expérience, nous venons juste de commencer. »
La marque MV Agusta va effectuer son retour en Moto2 lors de la prochaine saison en unissant ses forces à celles du Forward Racing Team et en misant sur Stefano Manzi et le nouvel arrivant, Dominique Aegerter. En plus de toutes les nouveautés techniques de la catégorie en 2019, il y a donc beaucoup de travail à faire, comme l’a expliqué Mauro Noccioli, le « mécanicien des champions » (il a travaillé par le passé avec Capirossi, Biaggi et Rossi) et chef technique du pilote suisse l’an prochain, pour qui « le début n’est pas mal, mais il faut du temps et de l’expérience. »
« Des marques comme Kalex et KTM travaillent depuis des années sur le développement, tandis que nous venons juste de commencer », a reporté Noccioli à Speedweek. « Nous devons nous concentrer sur notre travail et essayer de commettre le moins d’erreurs possible, même si celles-ci font partie de l’expérience. Nous prendrons le temps qu’il faudra pour faire les meilleurs choix. Je pense qu’un an et demi, voire deux ans seront nécessaires. » Concernant le premier test réalisé avec son pilote, il a commenté : « Je suis encore en recherche d’une symbiose pour unir le développement de la moto à l’adaptation de Dominique. Nous n’avons pas eu assez de temps pour cela à Jerez. »
Il est ensuite revenu sur les origines de ce projet en Championnat du Monde : « Tout est né d’une idée de Giovanni Cuzari (patron de Forward Racing) et de Giovanni Castiglioni (président de MV Agusta). En réalité, la société construisant les prototypes des MV s’appelle MV CRC (Centro Ricerche Castiglioni). Après la réalisation et les tests, le moteur arrive chez MV pour développer le système des tuyaux d’échappements en collaboration avec SC, qui siège à Milan. Le travail se fait également un peu à la maison. »
Ce projet n’est donc qu’à son commencement et ses effets ne pourront s’apprécier que sur le long terme. « Il s’agit d’un travail différent. En course, tout doit être rapide mais en phase de développement ce n’est pas possible. Pour l’instant nous mettons en place les bases, mais il faudra du temps et surtout toujours penser en étant tournés vers l’avenir. » Ce travail n’est pas nouveau pour Noccioli qui a travaillé avec Aprilia : « C’est la plus belle expérience de ma vie. J’en suis ressorti grandi, j’ai compris comment me comporter avec les gens, comment fonctionnent les courses, et tout de façon générale. Là-bas j’ai vu de quelle façon cent personnes pouvaient vaincre des géants, comme c’est arrivé entre 1990 et 2000 face au HRC. Avec l’expérience et la passion du travail, tout est possible. »
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Auteur : Diana Tamantini
© Photo de Fitti Weisse
