Par Diana Tamantini / Corsedimoto
Le pilote italien est revenu sur son départ de l’Academy de Valentino Rossi ainsi que sur sa nouvelle aventure avec Gresini.
Nicolò Bulega a mis le point final à son aventure avec la VR46 Riders Academy et part désormais dans de nouvelles directions avec le team de Fausto Gresini, dans le but de devenir l’un des protagonistes du Moto2. Son début de saison ne s’est pas passé comme prévu avec une 18e place finale en raison d’un problème de pneu, mais il reste optimisme. Bien qu’il faille à présent prendre son mal en patience avec la crise sanitaire, le pilote italien essaye de se maintenir en forme pour la reprise éventuelle du championnat.
« J’ai fait partie de la VR46 Riders Academy durant six ans », a-t-il déclaré lors d’un live sur les réseaux sociaux avec Fausto Gresini. « Mais avec le temps je me suis rendu compte qu’il me manquait peut-être quelque chose. Lorsqu’on ne réussit pas à obtenir les résultats que l’on vise, pour lesquels on s’entraîne tout l’hiver, on se demande pourquoi. J’ai ressenti le besoin de faire les choses seul, de gérer ma vie comme je le voulais, en suivant un rythme qui était, selon moi, plus adapté. Pour le moment je ne regrette pas, depuis novembre je suis très bien dans ma nouvelle équipe. »
Bulega s’est donc lancé un défi personnel pour trouver ce quelque chose en plus avec le team Gresini, qui, cette année, a misé sur un changement complet de ses pilotes. « Lorsqu’un pilote arrive dans une nouvelle équipe, il faut plusieurs jours de test pour créer une bonne relation, surtout avec le chef mécanicien. » L’entente avec son coéquipier, Edgar Pons, semble également positive : « Il est très humble et disponible pour discuter, même sur la moto. On ne parle pas de tous les aspects, on en cache certains vu que le premier adversaire est toujours le coéquipier, mais on s’entend très bien. »
Le Moto2 a pu disputer sa première course de l’année, à Losail, mais ce début de saison n’a pas été très positif pour le numéro 11. « Nous avions été plutôt rapides lors des tests. Mais nous avons rencontré un problème avec le pneu avant durant le week-end et qui a influencé ma course », a-t-il expliqué. « Je n’ai pas été le seul et ce n’est pas la première fois, il faut que ça soit résolu rapidement. Nous donnons tous le maximum à chaque virage, et ensuite notre week-end est compromis par un pneu qui ne fonctionne pas. Ça entraîne un cercle vicieux qui crée des doutes et ce n’est bon ni pour l’équipe ni pour le pilote. »
L’Italien s’est également exprimé sur la nouvelle version du Moto2 avec le moteur Triumph qui est venu remplacer celui de Honda. « J’ai très peu testé l’ancien, je n’ai roulé que 50 ou 60 tours avec lors d’un test à Misano, je ne m’en souviens plus très bien. Et j’ai ensuite tout de suite essayé la version avec le moteur Triumph, c’est beaucoup plus amusant et puissant, je pense que le spectacle s’est amélioré. » Il est vrai qu’on assiste souvent à de belles bagarres en piste. « Le niveau est très élevé. Si tu es rapide avec cette Moto2, c’est que tu sais y faire et tu peux donc être rapide en MotoGP. »
Avec son changement d’équipe, Bulega en a profité pour apporter des nouveautés à son entraînement, comme il l’a expliqué : « J’ai changé de préparateur, et je me concentre plus sur moi-même. Actuellement la préparation est très importante, voire fondamentale. J’ai commencé à m’entraîner autrement et j’ai noté la différence. C’est dommage pour le résultat du Qatar, mais physiquement je me sentais très bien. » Il ne reste désormais plus qu’à attendre la reprise (éventuelle) de la saison : « On espère revenir bientôt en piste, mais en sécurité. La santé reste le plus important. »