Manu Gonzalez, qui a récemment remporté sa première victoire en Moto2 au Grand Prix du Japon, se retrouve au centre d’une controverse inattendue. Après une course impressionnante où il a battu le leader du championnat Ai Ogura, son sponsor principal, QJ Motor, a demandé à Gresini Racing de mettre fin à leur collaboration avec le pilote espagnol. La raison ? Le port d’un hachimaki, le ruban traditionnel japonais, sur la grille de départ de la course à Motegi.
Ce ruban symbolique est un acte de respect au Japon, mais il porte également des connotations historiques lourdes, notamment pour la Chine. Ce geste a suscité une réaction immédiate de la part de QJ Motor, le sponsor chinois du team Gresini en Moto2 qui emploie Gonzalez.
Bien qu’il ait été porté innocemment, le hachimaki est associé aux forces militaires japonaises de la Seconde Guerre mondiale, période durant laquelle la Chine a subi des répressions importantes. Compte tenu de l’importance du sponsor pour le pilote espagnol et de la sensibilité du geste, la situation a pris une tournure diplomatique.
Le cas de Manu Gonzalez est maintenant de l’ordre de l’incident diplomatique
QJ Motor a publié un communiqué pour exprimer son mécontentement : « bien que l’acte soit involontaire de la part de Gonzalez, ce comportement a blessé les sentiments nationaux des coureurs et du peuple chinois. Nous avons demandé que les images et vidéos en question soient immédiatement supprimées, et que l’équipe Gresini mette fin à sa coopération avec le pilote. »
Pour l’instant, Gresini Racing n’a pas encore annoncé de mesures spécifiques à l’encontre de Gonzalez. Cependant, ce dernier a déjà confirmé qu’il rejoindrait l’équipe Intact GP la saison prochaine, et cette affaire pourrait accélérer cette transition. Actuellement, Manu Gonzalez est sixième au classement Moto2, à égalité avec Joe Roberts et avec 153 points, soit 75 points de retard sur le leader Ai Ogura.
La situation souligne l’importance des gestes symboliques et culturels dans le sport international, où même les actes les plus anodins peuvent être interprétés de manière différente selon les sensibilités nationales. Il reste à voir comment Gresini Racing réagira à cette demande de QJ Motor et si cela affectera la fin de saison de Manu Gonzalez en Moto2.