Le pilote italien ne connaît pas une saison facile pour sa première en Moto2, et voyait son avenir s’assombrir avant que l’équipe de Valentino Rossi ne lui propose un guidon pour l’an prochain.
Débutant dans la catégorie intermédiaire cette année au sein du team Tech3, Marco Bezzecchi ne s’attendait pas à vivre des débuts si difficiles. Soutenue par KTM, l’équipe d’Hervé Poncharal a appris en cours de saison que le constructeur se retirerait du Moto2 l’an prochain pour se concentrer sur le MotoGP et le Moto3. Pour le pilote italien, déjà en difficulté en raison de son manque d’expérience, tout s’est alors compliqué.
« La partie de la saison où on a commencé à comprendre que KTM n’était pas sûr de continuer, jusqu’à maintenant où j’ai eu la certitude d’avoir un guidon, n’a vraiment pas été simple » a-t-il expliqué à GPOne. « On parlait de me faire revenir en Moto3 et cela n’aurait pas été le mieux. Lorsqu’il a été question de décider l’an dernier, ce sont presque plus eux qui m’ont voulu en Moto2, et cette année ils me parlaient de Moto3. Disons que ce n’était vraiment pas ma volonté. Heureusement, grâce à un important travail d’Uccio et des gars de l’Academy, ils ont décidé de me donner cette opportunité et cela m’a rendu sans aucun doute beaucoup plus serein, car lorsque tu es serein tu travailles beaucoup mieux, tu as l’esprit libre. En moto c’est fondamental. »
En effet, le team Sky VR46, qui se retrouvait avec un guidon vacant l’an prochain, laissé par Nicolò Bulega, a souhaité faire venir dans ses rangs son protégé, qui évolue déjà dans la VR46 Riders Academy. Un choix qui a surpris le jeune Italien : « C’est quelque chose dont je suis fier. J’ai été surpris lorsque Valentino m’en a parlé, je ne m’y attendais pas. Dans ma carrière j’ai toujours été dans d’autres équipes, donc je n’avais pas pensé à cette éventualité. Lorsqu’ils me l’ont dit j’ai été extrêmement content, d’autant plus que les choses étaient tragiques, dans un certain sens, pour moi à ce moment-là. »
« Je pourrai parler italien dans le box et ce n’est pas rien ! Je n’ai jamais parlé italien dans le box, cela sera la première fois ! » s’enthousiasme-t-il. « Et puis il y a le facteur « familial », car ce sont les personnes avec qui je travaille chez moi. Je connais les gars du team depuis cinq ans, en pratique presque depuis que l’équipe existe, et même si je n’ai jamais couru pour eux je les connais tous très bien. Je suis vraiment content. »
En attendant, il va poursuivre sa saison et espère passer encore un cap d’ici la fin de la saison. Entré dans les points lors du Grand Prix des Pays-Bas grâce à un superbe top 10, il y est de nouveau parvenu deux autres fois, dont la dernière en Aragón : « Lorsque vous êtes en difficulté tout semble noir, mais le dur travail que nous avons réalisé depuis le début de la saison et jusqu’à présent, et que nous continuerons de faire jusqu’à Valence, porte ses fruits et continuera à le faire. Dernièrement je suis parvenu à être un poil plus devant au classement, j’ai également fait quelques coups d’éclat en essais. Je pense avoir beaucoup grandi en tant que pilote et dans ma façon de travailler. »