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Le tout nouveau Champion du Monde Moto2 s’est entretenu avec GPOne au sujet de sa carrière, de sa saison et de son avenir en MotoGP. Voici la traduction des éléments principaux de cette longue interview.


Comment s’est passée ton arrivée dans ce milieu, toi qui ne viens pas, de base, Émilie-Romagne ?
Pour un garçon du Piémont comme moi, ce n’est vraiment pas facile de s’intéresser à la moto. Mais mon père et mon oncle m’ont transmis cette passion. J’ai commencé par les mini motos et puis lorsqu’il a fallu monter de niveau en championnats j’ai été obligé de me rapprocher de l’Émilie-Romagne, où je vis désormais. Je suis à Tavullia depuis quatre ans. C’est vraiment une expérience à part car lorsque tu es chez toi, tu as tout: tes parents, tes amis et ta copine, alors qu’à Tavullia j’ai dû repartir de zéro. J’ai changé de vie mais je dois admettre que j’apprécie être seul, cela m’arrive par exemple d’aller au restaurant seul. Bien sûr je suis très content lorsque ma copine est là mais la solitude ne me dérange pas.

Depuis presque une semaine tu es Champion du Monde de Moto2. Si tu n’étais pas devenu pilote, qu’aurais-tu fait ?
Je n’étais pas très fort en mathématiques et en physiques, mais je ne me débrouillais pas trop mal en matières littéraires. Je suis cependant un passionné de cuisine, surtout les pâtes.

Donc tu es un excellent cuisinier ?
J’aimerais ouvrir un restaurant, même si je ne pourrais bien évidemment pas m’en occuper vu que je suis souvent occupé avec les motos (rires).

Francesco, faisons un retour en arrière, lors de tes années dans le team Italia. Ils y en avaient qui pensaient que tu ne t’adapterais pas au Mondial.
C’est vrai, mais je n’y ai jamais pensé car j’étais convaincu du contraire. A ce moment-là, j’étais complètement abattu à cause d’eux, mais grâce à l’Academy je suis parvenu à progresser et à repartir. J’ai également appris à dire les choses aux gens et à ne pas me laisser abattre.

En quoi as-tu changé cette année ?
J’ai pris conscience que je pouvais gagner et je suis devenu plus mature sur cet aspect. La tête a un rôle fondamental, car lorsque tu es conscient de pouvoir faire quelque chose, tu le fais.

A présent que tu es Champion du Monde tu es très demandé pour des autographes, des interviews, des événements télé… Tu apprécies ce changement ?
Ce sont des choses qui font partie du métier et donc il faut les faire. J’ai la chance d’avoir à mes côtés une personne qui s’appelle Laura Beretta et qui est absolument parfaite pour s’occuper de cette partie de mon travail.

Dans quelques jours tu débuteras officiellement sur la Ducati. Que pouvons-nous attendre de ce test de Valence ?
Je vais tenter de progresser et de comprendre plein de choses. Cela sera d’ailleurs fondamental d’acquérir tous les aspects le plus rapidement possible.

Tu arrives chez Ducati, où il y aura Dovizioso, qui fait clairement la différence. Suivras-tu ses conseils ou ceux de Rossi ?
Vale, toujours. J’ai la chance de l’avoir à mes côtés et au niveau de la passion et de l’envie il bat tout le monde.

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