Depuis que Stefan Bradl a été le premier à apporter le titre mondial à Kalex en Moto2 en 2011, il a été suivi par Pol Espargaró en 2013, Tito Rabat en 2014, Johann Zarco en 2015 et 2016, Franco Morbidelli en 2017, Francesco Bagnaia en 2018 et Álex Márquez en 2019. Cette année, après le GP inaugural au Qatar, les Kalex occupent les cinq premières places du classement provisoire du Championnat du Monde avec Tetsuta Nagashima, Lorenzo Baldassarri, Enea Bastianini, Joe Roberts et Remy Gardner. Mais pourtant, pour le Directeur général Alex Baumgärtel, toute l’entreprise est en train de s’effondrer.
L’année dernière, Kalex a déjà fêté sa 100e victoire en GP. La société teutonne emploie onze personnes. Alex Baumgärtel parle ici de l’arrêt des GP et de ce que cet arrêt brutal signifie pour son entreprise et le Championnat du Monde Moto2.
Alex, dans quelle mesure Kalex Engineering est-il actuellement affecté ? Combien d’employés avez-vous ?
« Nous sommes suspendus dans l’air et ne savons pas quand et comment les choses vont revenir à la normale. Nous sommes neuf dans l’entreprise. Après le GP de Doha, les données ont été analysées, mais il nous faudrait plus que les informations de Doha pour pouvoir tirer des conclusions pour la suite du développement, » a-t-il expliqué à Günther Wiesinger de Speedweek.com.
« Le GP du Qatar avec ses conditions variables et la course
reportée à la soirée n’était pas une référence. Pour pouvoir
travailler, nous aurions eu besoin de plus de courses et donc
d’informations supplémentaires. L’ensemble 2020 est encore
complètement nouveau. »
Combien de châssis 2020 ont été livrés à ce jour ? Y a-t-il d’autres besoins parmi les équipes ?
« Nous avons 22 pilotes dans onze équipes sur nos motos
cette saison, le team SAG fonctionnant toujours avec du matériel
2019. »
Les équipes ont-elles déjà payé tout leur matériel ?
« Il est habituel que nous ayons des dettes impayées peu
après le premier Grand Prix, mais maintenant c’est encore plus
amer. Les équipes sont aussi secouées que nous. Pas de courses, pas
de revenus, juste des dépenses. »
Avez-vous mis Kalex en chômage partiel ? Bénéficiez-vous d’une aide gouvernementale ?
« Oui, nous avons demandé une réduction du temps de travail
et j’espère que cela sera approuvé. Nous vivons exclusivement de la
Moto2, comme les équipes, comme nos clients. Les commandes à
destination de Doha ont été annulées et aucune nouvelle commande
n’arrive pour l’instant. Nous n’avons pas de courses où des pièces
de rechange sont nécessaires et nous n’avons pas d’informations qui
nous permettraient de nous développer davantage. »
« Nous travaillons dans une industrie du divertissement qui
est actuellement incapable de divertir. Nous ne sommes pas
différents des musiciens, des traiteurs, du football ou de la
Formule 1. »
Comme les sept équipes anglaises de Formule 1, pouvez-vous créer d’autres produits ? Si oui, qu’est-ce qui serait envisageable ?
« Kalex ne dispose pas de sa propre production. Nous
concevons, développons, assurons la logistique et soutenons les
équipes sur la piste. En outre, bien sûr, nous vendons notre
produit en Moto2. »
« Développer quelque chose de complètement différent de cette position n’est pas une tâche facile. Et pouvoir en nourrir les neuf employés, une autre. Mais bien sûr, nous y réfléchissons. »
Alex et sa femme Nicole au Gala de la FIM à Monaco
Source : Speedweek.com
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