En compétition, il ne faut parfois pas se fier aux apparences. Prenez le cas de Brad Binder en Moto2. Auréolé d’un titre conquis avec la manière en Moto3, le Sud-Africain était attendu avec intérêt dans la catégorie supérieure avec, toujours, le soutien de KTM et du team manager Aki Ajo. Des espoirs que l’on pourrait considérer comme déçus au vu de son classement actuel au championnat. Mais ce serait une injustice d’arrêter si vite son jugement. Car Brad Binder revient en fait de très loin…
Car l’équipier de Miguel Oliveira s’est blessé gravement au bras dès l’intersaison 2016. Un dommage corporel qu’il a fallu en tout et pour tout opérer à quatre reprises en six mois. Si bien que la saison de Brad Binder se limite pour l’instant à onze Grands Prix. Durant lesquels il a pointé à sept occasions dans le top 10. Vu comme ça, son parcours offre une toute autre perspective : « Cette année est pour le moins compliquée » reconnaît le pilote de 22 ans. « Pour être honnête, elle est plutôt terrible. Mais vous apprenez toujours quelque chose de ces situations ».
Son patron dans le box Aki Ajo explique : « Vous devez accepter ce genre d’épreuve. Il est alors important de déterminer la bonne attitude à adopter après des blessures. Cette année n’a pas favorisé sa progression de carrière, mais cela va le rendre en revanche plus fort. Il a toujours eu besoin de la difficulté pour apprendre. Ce qui s’est passé va construire un Binder plus solide pour le futur ».
« Ces accidents ont perturbé sa préparation physique et à son retour sur la piste, il était en moins bonne constitution que lorsqu’il était en Moto3. De notre côté, on a aussi géré cette situation en adaptant nos exigences que l’on ne voulait ni trop hautes, ni trop rapides ».
« Il a maintenant du temps pour s’entraîner et pour prendre confiance. Il sera parmi les favoris du Moto2 en 2018 ». La prochaine campagne de Moto2 s’annonce décidément comme celle des revanchards…