La saison 2019 a été une année creuse pour Mattia Pasini qui a part faire le bouche-trou ici et là dans certains teams quand un pilote manquait, n’a pas trouvé machine à enfourcher dans un team en tant que tel. Depuis, c’est la déroute et le chômage pour le pilote âgé de 34 ans, car 2020 ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices faute de guidon.
«Toutes les places dans les Championnats du Monde Moto3, Moto2 et MotoGP ont été prises, pour le moment je n’ai pas de moto », a déclaré timidement Mattia Pasini l’hiver dernier deux mois avant que ne débute la saison 2019. Néanmoins, l’Italien a tenu à préciser : « je m’entraîne comme si j’étais au départ au Qatar. Je suis un professionnel et je mène la vie d’un athlète. »
L’Italien a finalement trouvé chaussure à son pied en dégotant un emploi de commentateur chez Sky Italia. Il a pu intervenir en tant que pilote remplaçant sur plusieurs courses de Moto2: chez Flexbow HP 40 Pons à la place de Fernández, chez Petronas en remplacement de Pawi, dans l’équipe d’Ángel Nieto KTM à la place de Dixon et a remplacé Simone Corsi chez Tasca Racing. Mais jouant de malchance, Tasca Racing, comme Kiefer, a perdu sa place en Moto2 pour 2020, donc une autre année de chômage partiel s’annonce ainsi pour l’infortuné Pasini.
« L’an prochain, vous pourrez me rencontrer sur la plage », a déclaré Mattia Pasini le grincheux. Cependant, du paddock, s’élèvent certaines voix à propos du rebelle Italien : « Pasini est dans sa bulle. Le costume qu’il souhaite vêtir est bien trop grand pour lui, car son souhait est de faire absolument partie d’une équipe de haut niveau. »
Au final, Pasini a fait le choix de prendre un an de vacances forcées au lieu de signer avec une équipe telle Forward et préfère patiemment attendre la proposition d’un team où il sera mieux rémunéré.
Jusqu’à présent, Pasini a participé à 238 Grand Prix, il a fait ses débuts dans la catégorie 125cc à Welkom en Afrique du Sud en 2004, il a réalisé 30 podiums, il a remporté le GP d’Argentine en 2018, au Mugello, au Sachsenring et à Phillip Island. À cette époque, il faisait partie de l’équipe Italtrans sur Kalex et se battait pour la onzième place du Championnat du monde. Il espérait alors une place dans l’équipe malaisienne Petronas Sprinta, mais c’est le Malaisien Khairul Idham Pawi qui lui a été préféré.
« Je reste en contact avec Mike Trimby, le PDG de l’association de l’équipe IRTA », a confié Pasini. « Mais il n’y a tout simplement pas de place pour moi en Moto2. Néanmoins, je suis toujours disponible. Je suis fort. Si je reçois une bonne offre, je serai heureux d’apporter mon expérience et d’aider un team » a déclaré Mattia.
« La seule façon de continuer à courir serait qu’une équipe de Moto2 prenne une mauvaise décision avec un pilote et m’approche pour le remplacer. Mais je ne transige pas sur les négociations. Je veux une équipe avec laquelle je puisse gagner des courses et le championnat. De toute évidence, pour de nombreuses équipes, les pilotes payants sont plus importants que les pilotes rapides » a indiqué le pilote originaire de Rimini.
Il y a un an, Pasini ne pouvait imaginer intégrer un autre championnat tel le Championnat du Monde Superbike. « Je suis encore trop jeune pour ça », souriait-il à l’époque. Pasini a depuis changé d’avis, l’âge aidant… En décembre passé, Mattia espérait une place chez Moriwaki–Honda, mais la porte s’est bien vite refermée, anéantissant l’espoir de l’Italien de pouvoir revenir sur le devant de la scène.
En 2020, le vétéran sera de nouveau mis à disposition du team Sky Italia et fera son apparition dès que le besoin s’en fera sentir. En 2019, il a récolté 35 points et a terminé 20e au classement du championnat.