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Marc Márquez ne lâche jamais rien ! Il l’a encore prouvé avec sa splendide prestation qui l’a vu franchir la ligne d’arrivée du Grand Prix de San Marino et de la Riviera de Rimini en vainqueur sur le circuit de Misano, avant de s’exprimer lors de la conférence de presse qui a suivi la course avec 93 points d’avance au championnat…

Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Marc Márquez, sans la moindre interprétation journalistique.


Félicitations Marc ! Un dernier tour passionnant. Vous n’aviez pas besoin de motivation supplémentaire mais il semble que l’incident d’hier vous en a apporté un peu plus. C’était un match Yamaha contre Marc Márquez et vous l’avez remporté après un excellent départ et une course fantastique. Vous avez adopté la stratégie inverse de Silverstone…

Marc Márquez : « oui, je suis bien sûr heureux de cette victoire, mais peut-être que le meilleur pilote de la course aujourd’hui était Fabio, car il a fait toute la course en tête et a très bien piloté. Je suis juste resté derrière et j’ai attaqué dans le dernier tour. Oui, nous avons un peu changé la stratégie par rapport à Silverstone, mais pas parce que nous avions choisi une autre stratégie à Silverstone. Parfois, la situation au championnat vous donne ou vous procure d’une façon différente une stratégie. Donc oui, nous avons utilisé aujourd’hui une stratégie différente, mais simplement parce que je n’avais rien de plus : je n’étais pas en mesure d’être devant, ni d’avoir le rythme de course. Durant les tours 4, 5 et 6, quand Fabio a attaqué, j’étais loin, mais j’ai alors pris beaucoup de risques et j’ai pu le rattraper. Je suis heureux car c’est une belle victoire, ici en Italie. »

Avez-vous attaqué si tard parce que Maverick remontait sur vous ?

« Oui, mais quand Maverick, après avoir été à 2,8 secondes, commençait à réduire l’écart, j’ai pensé attaquer (et passer) en tête mais je me suis dit que le chrono allait être plus ou moins le même et que je prendrai plus de risques. J’ai alors vu sur les écrans que Rins était « out » et que Dovi était six ou septième. J’ai alors commencé à gérer la course de la meilleure façon possible et comme Fabio pilotait d’une très belle façon, c’est pour ça que je suis resté derrière lui en me disant « OK, nous allons attaquer à la fin ». Et si vous regardez le classement, 2e, 3e, 4e, 5e, Yamaha, Yamaha, Yamaha, Yamaha ! Aujourd’hui, nous étions sur un circuit Yamaha, mais même comme ça, on a pu les battre. »

Vous avez remporté la bataille du dernier tour, ce qui doit vous faire plaisir après les deux dernières courses, mais que pensez-vous de Fabio : est-ce pour le moment 1 à 0 et cela va-t-il continuer pendant longtemps ?

« Vous savez, à propos de ça, 1 à 0, 1 à 1, ce n’est pas le plus important. Le plus important est le championnat, et nous ne pouvons pas oublier que Fabio est un rookie. Ce qu’il fait est incroyable ! Mais aujourd’hui, il nous a montré à tous, enfin à vous car je savais déjà qu’il avait le talent et la mentalité de mener et de gagner une course, et il sera l’année prochaine un rude adversaire pour le championnat. »

Marc, vous avez dit dans le parc fermé que ce qui s’était passé samedi (avec Valentino Rossi) vous avait procuré une motivation supplémentaire…

« Oui, bien sûr, vous avez vu la façon de célébrer la victoire. Et oui, je suis avant tout un humain, et si mon équipe essaie de me calmer et de faire que je me concentre seulement sur le championnat, j’ai perdu les deux dernières courses au dernier virage, ce qui n’est pas le meilleur pour un pilote. Peut-être qu’aujourd’hui la meilleure chose ou la chose la plus facile était simplement de suivre Fabio jusqu’au dernier tour, de se dire qu’il était plus rapide que moi et de se contenter de la deuxième place, mais ce n’est pas mon style. C’est pour cette raison que j’ai attaqué jusqu’à la fin et j’ai eu assez de confiance pour essayer de nouveau. Je savais que si je perdais une nouvelle fois, les gents allaient encore parler, mais je me fiche de cela et j’ai simplement continué à attaquer. Essayer est la meilleure façon de progresser lors d’un face-à-face. Malheureusement pour moi, vous devez montrer ou essayer de progresser lors de la course, et si vous perdez, tout le monde le voit. Mais ceci est une chose, et une autre chose est que, hier, quelqu’un m’a réveillé. La meilleure façon de parler est sur la piste. Je sais qu’au micro, la bataille est perdue, mais ma vraie bataille se déroule sur la piste. »

Vous avez passé toute la course derrière Fabio et vous dites qu’il pilote très bien. Qu’est-ce qui vous a impressionné ?

« La façon dont il pilote la Yamaha est vraiment très bonne. Vous pouvez suivre les autres Yamaha mais lui pilote toujours d’une très bonne façon et est tout le temps très précis. Et en particulier dans les virages rapides, il est très, très vite, comme au virage 11. C’est pour cette raison que j’ai essayé de le doubler avant le T3, car j’avais vérifié que si j’arrivais derrière lui avant le virage 11, je perdrai la course. Donc oui, il a été très rapide dans les virages rapides, et même avec son sillage je ne pouvais pas le suivre. Je pense aussi que c’est (grâce) à la manière dont il pilote la moto et dont celle-ci fonctionne. Mais à part cela, il a aussi des points faibles, peut-être à cause de la moto car il pilote vraiment très bien. Mais le plus important pour nous est qu’en Autriche, Ducati était là, et nous étions là, qu’à Silverstone Suzuki était là et nous étions là, et ici Yamaha, et nous étions encore là. »

Vous dîtes que ce qui s’est passé hier samedi vous a apporté une motivation supplémentaire ? Quel genre de motivation : retarder la première victoire de Fabio ?

« Non, Fabio n’est pas présent dans ce jeu (rires). Et comme je l’ai dit, Fabio était aujourd’hui le vainqueur ou le meilleur pilote de la course, car il l’a menée de bout en bout. Mais vous savez, parfois je suis là à piloter la moto en pensant simplement au championnat, avec mon équipe qui fait toujours un très bon travail avant la course, avec des meetings positifs et en me disant de rester calme et que le championnat est le plus important. Mais, cela dépend de la situation, vous devez parfois montrer quelque chose. Je suis humain, et en tant qu’humain je peux rester calme mais parfois le plus important est d’attaquer au bon endroit. »

Cela a été une mauvaise journée pour les autres pilotes Honda. Peut-on l’expliquer par le fait que vous êtes aujourd’hui à votre meilleur niveau en MotoGP ?

« Oui. Bien sûr, je sais que nous avons des points très faibles. Nous travaillons dessus et je sais qu’il est très difficile de piloter d’une bonne manière. Aujourd’hui durant la course, peut-être que les caméras ne l’ont pas montré, mais j’ai évité deux ou trois chutes grâce à mon style avec le coude. Peut-être que les autres Honda, quand par exemple Cal perd l’avant, chutent, et alors bien sûr la confiance s’amoindrit. Mais je savais que j’avais cette petite chance supplémentaire, ou ce petit extra avec mon coude, pour éviter la chute. C’est pour cette raison que j’ai toujours attaqué à 100 %. Mais Honda travaille vraiment très dur pour avoir une moto compétitive pour tout le monde, et le plus important est que mes commentaires, ceux de Crutchlow et ceux de Lorenzo, aillent dans la même direction. Nous essayons d’améliorer pour l’année prochaine car nous pouvons voir que les adversaires, Yamaha, Suzuki, travaillent très dur et sont de mieux en mieux à chaque course. C’est une chance pour le MotoGP, mais le pilote fait encore davantage de différence que la moto. »

Marc Marquez (SPA) Repsol Honda TeamrHonda MotoGP  GP San Marino 2019 (Circuit Misano) 13-15.09.2019 photo: MICHELIN

MotoGP Saint Marin Misano J3 : classement course

1 93 Marc MÁRQUEZ Honda 42’25.163
2 20 Fabio QUARTARARO Yamaha +0.903
3 12 Maverick VIÑALES Yamaha +1.636
4 46 Valentino ROSSI Yamaha +12.660
5 21 Franco MORBIDELLI Yamaha +12.774
6 4 Andrea DOVIZIOSO Ducati +13.744
7 44 Pol ESPARGARÓ KTM +20.050
8 36 Joan MIR Suzuki +22.512
9 43 Jack MILLER Ducati +26.554
10 9 Danilo PETRUCCI Ducati +31.456
11 5 Johann ZARCO KTM +32.388
12 41 Aleix ESPARGARÓ Aprilia +34.477
13 53 Tito RABAT Ducati +35.325
14 99 Jorge LORENZO Honda +47.247
15 55 Hafizh SYAHRIN KTM +1’02.280
16 88 Miguel OLIVEIRA KTM +1’07.831
17 17 Karel ABRAHAM Ducati +1’24.666
18 30 Takaaki NAKAGAMI Honda 1 Lap
Not Classified
35 Cal CRUTCHLOW Honda 5 Laps
51 Michele PIRRO Ducati 6 Laps
42 Álex RINS Suzuki 12 Laps
63 Francesco BAGNAIA Ducati 16 Laps

Crédit photo : MotoGP.com

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