C’est en 2015 que l’équipe belge EG 0,0 Marc VDS a fait ses débuts en MotoGP avec Honda et Scott Redding, avant de bénéficier lors des trois années suivantes de la présence officielle de Jack Miller, qui disposait pour trois ans d’une Honda d’usine et d’une rémunération venue du Japon.
La situation a changé en 2018 avec le départ de Miller chez Pramac, et celui de la Honda officielle pour Cal Crutchlow chez LCR. Michael Bartholémy envisage donc de trouver pour 2019 un partenariat plus intéressant. Pour KTM, c’est trop tard, Tech3 est déjà passé par là. Pour Aprilia, la moto n’est pas forcément compétitive, et Romano Albesiano ne souhaite pas vraiment encore équiper un team satellite. Chez Suzuki, l’énergie est beaucoup plus dépensée pour rendre la moto compétitive que pour équiper une équipe satellite. Chez Ducati, Pramac est l’équipe junior, et le restera longtemps. Il reste donc essentiellement Yamaha.
Regrettez-vous que Poncharal ait décroché l’accord KTM ?
« Oui, parce que le contrat KTM aurait été intéressant. Mais c’est maintenant trop tard. Je n’ai jamais pensé qu’Hervé déciderait si vite et que l’accord serait scellé en janvier ou février. »
Yamaha n’a pas encore d’équipe satellite pour le MotoGP pour 2019, car Tech3 passe à KTM pour trois ans. Vous avez toujours appelé Yamaha la deuxième meilleure solution en dehors de Honda. Un changement est-il planifié ?
« Oui, pour être honnête, nous avons déjà parlé avec Yamaha par téléphone et échangé quelques emails. Si je n’avais pas fait ça, j’aurais négligé une bonne moto. »
« Mais nous parlons aussi à Honda. Depuis qu’Alberto Puig est là, les choses sont devenues positives là-bas. Il est droit. Il demande nos plans et intentions et suggère : « Nous pouvons avoir une moto pour vous ». Il parle simplement, comme il se doit.
Je lui ai dit : je voudrais prendre la décision matérielle en mars ou en avril. Nous en parlerons au Qatar. »
Chez Honda, vous êtes numéro 3 derrière Repsol et LCR, chez Yamaha vous pouvez être numéro 2 en 2019. Mais éventuellement, Rossi pourrait venir avec sa propre équipe Yamaha MotoGP. Vous avez donc besoin d’au moins un contrat de deux ans ?
« J’ai parlé au propriétaire de l’équipe Marc van der Straten mardi. Et maintenant que nous avons quelques options sur la table, nous allons certainement exiger un contrat de trois ans de 2019 à 2021 pour l’avenir. »
Vous pouvez choisir entre Yamaha et Honda. Est-il question également d’Aprilia et de Suzuki ?
« Suzuki est définitivement encore en question. Nous avons parlé à Suzuki il y a quelque temps. Le paquet qu’ils offrent est sexy, c’est similaire à celui de Tech 3 et KTM.
« On va décider entre ces trois marques. Nous allons voir quelle est la meilleure affaire. Cela dépend du personnel mis à disposition par l’usine, et du soutien concernant l’électronique. Une équipe privée ne peut pas faire ce travail seule, elle a besoin des ingénieurs de l’usine. »
Vous avez été contrarié l’année dernière parce que la HRC ne voulait pas vous laisser le matériel de Miller qui a été transféré avec son chef d’équipe Aurin pour Nakagami chez LCR. Est-ce que cet ennui est terminé ?
« Non, non, le problème est toujours là. Cette posture m’a effectivement blessé. Je pense toujours que Jack Miller est le meilleur pilote pour une équipe satellite, il est encore jeune à l’âge de 23 ans, mais il a trois ans d’expérience en MotoGP, il est rapide. Nous avons eu beaucoup de marketing avec lui, mais malheureusement, il est allé chez Ducati parce qu’il n’aurait pas eu de moto 2018 chez Honda.
« Honda devrait trouver quelque chose de sexy pour les prochaines années. Je suis curieux de savoir ce qu’ils vont m’offrir. »
Si Rossi crée sa propre équipe Yamaha en 2020 ou 2021, Yamaha devrait former une troisième équipe MotoGP – comme en 2014 et 2015 avec Forward ?
« Oui je le pense. Rossi pourrait équiper un pilote MotoGP en première et deuxième année. Donc, cinq motos seraient imaginables. Cela conviendrait à Yamaha, je pense.
« Nous voulons un contrat de trois ans, avec lequel nous serons heureux. Nous ne regardons pas Rossi. Valentino fera ce qu’il veut. »
Photos © EG 0,0 Marc VDS
source : Speedweek
