Maverick Vinales, l’ex-Bad Boy de la Moto3, s’est rapidement imposé comme l’espoir le plus prometteur en MotoGP. C’est un secret de Polichinelle que de dire qu’il suscite aujourd’hui la convoitise de toutes les usines, et que Davide Brivio va devoir lui fournir une Suzuki très compétitive s’il entend le conserver au-delà de cette année.
Le pilote espagnol, généralement taciturne et s’exprimant assez peu, s’est pour une fois confié longuement à Oriol Puigdemont dans le paddock de Losail, sur son présent et ce que pourrait être son futur.
Maverick Vinales est évidemment satisfait de ses essais présaisons qu’il a terminés 2ème à Valence, 12ème Sepang (suite à des problèmes électroniques), 1er à Phillip Island et 3ème à Losail.
A l’inverse de son coéquipier, le #25 a temporairement choisi de rester avec son châssis 2015 car celui-ci s’acclimate parfaitement avec le pneu avant Michelin tendre. Il est également impatient d’utiliser sa boîte seamless en course, que ce soit au Qatar ou un peu plus tard.
Bien que se fixant pour cette année l’objectif de finir régulièrement dans le Top 6, le meilleur rookie 2015 est parfaitement conscient qu’il lui reste énormément de choses à apprendre: « J’ai encore beaucoup à apprendre. Par exemple, je n’ai encore jamais fait une course en tête. On en apprend plus en disputant une course devant qu’en passant des années perdu en milieu de peloton. C’est différent, le niveau est beaucoup plus élevé, les erreurs coûtent plus cher et la pression est décuplée. »
Quant aux saisons à venir, la réponse est sans détour : « Je me vois me battre pour le Championnat du Monde, que ce soit avec Suzuki ou une autre marque. »
Et, à ce sujet, le natif de Girona fait preuve d’une impressionnante maturité dans son analyse : “aussi bien Suzuki que moi, nous savions que le projet était encore très jeune quand nous nous sommes associés. Les cinq ou six premières courses vont décider de mon avenir. Si je vois réellement que j’ai le niveau pour me battre devant mais que la moto ne me le permet pas, alors je réfléchirai au chemin à prendre. Mais aujourd’hui, il apparaît intelligent d’oublier cela et de se concentrer sur les premiers Grands Prix, et de les aborder comme s’ils étaient les derniers. »
Avec de telles réponses venant couronner des prestations d’intersaison très prometteuses, on comprend mieux que la quasi totalité des usines aimeraient faire signer un contrat au plus jeune pilote MotoGP du plateau… Suzuki compris, évidement !