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Pasini est déjà un ancien des Grands Prix, avec 202 départs à son actif, mais sa carrière n’a jamais été facile. Il vient pourtant grâce à sa persévérance et son talent de se mettre en lumière avec trois pole positions consécutives à Brno, en Autriche et à Silverstone. Ses résultats en course sont tout aussi bons avec une superbe victoire au Grand Prix d’Italie et une récente deuxième place en Angleterre.

Mattia occupe actuellement la sixième position au Championnat du Monde Moto2 avec 104 points, à égalité avec Takaaki Nakagami, 7 points derrière le cinquième Francesco Bagnaia. Depuis ses débuts en 125 en 2004, Pasini a remporté 11 victoires, dont 8 en 125, 2 en 250 et 1 en Moto2. Il est monté 29 fois sur le podium.

Ses premières saisons en 125 se sont bien déroulées, avec deux quatrièmes et une cinquième places au Championnat. La 250 se passait également bien (cinquième), mais Pasini ne trouvait pas par la suite de place dans une bonne équipe en Moto2. Il ne pouvait obtenir comme meilleur classement que la quinzième place en 2013 sur Speed Up. Son arrivée chez Italtrans en 2016 lui permettait d’améliorer avec la onzième position finale.

« De 2010 à 2014, vous pouvez voir les résultats », constate Mattia qui roulait alors chez Ioda Racing et Forward Racing. « Ce n’était pas le bon choix pour moi. Peut-être que j’étais malchanceux. Mais aujourd’hui, je dis : d’accord, le passé est le passé. Maintenant, je dois réfléchir à l’avenir. Pas au passé. »

Comment a-t-il été possible de garder confiance ? « Je ne sais vraiment pas. En ces moments, personne ne croyait en moi. Puis un jour nous [Mattia et le propriétaire de l’équipe Italtrans] nous sommes rencontrés pour dîner et avons parlé toute la soirée uniquement comme des amis. Je lui ai dit mon point de vue. À partir de ce moment, il a cru en moi et moi en lui. Cette saison est le résultat. Ce n’est pas simple, il faut croire fermement en une personne. Il croit pleinement en moi. »

Dans les moments difficiles, parfois sans place de pilote permanent, s’entraîner n’était-il pas compliqué ? « Je me suis toujours entraîné. J’ai très souvent conduit ma R6. J’ai également participé au championnat régional de motocross. Je me suis entraîné chaque jour – comme si j’étais un pilote de course à plein temps. Je n’ai jamais pensé à arrêter. Maintenant, je sais que c’était mon chemin. Je n’ai jamais abandonné. »

Passer en Moto2 n’a pas été simple pour Pasini, avec son bras droit handicapé. Il contrôle ainsi ses leviers d’embrayage et de frein avec sa main gauche. L’arrivée en Moto2 s’est-elle bien passée ? « C’est une bonne question parce que je n’ai pas trouvé la bonne façon de travailler avec cette moto au début de l’ère Moto2. Pour être honnête, je n’ai pas non plus trouvé les bonnes personnes pour ce travail. Ce n’est jamais une seule chose. Peut-être que c’était moi, peut-être les deux, peut-être quelqu’un d’autre. Bien sûr, le début était un peu difficile. Je ne me suis pas adapté à la moto, ni aux nouvelles personnes qui ont travaillé avec moi. J’étais dans un tunnel. Ensuite, ils ont commencé à dire : «Cette moto est trop lourde pour vous. Votre bras … » Chaque fois cette excuse. Si vous avez les bonnes personnes autour de vous, cela vous rend plus fort et la moto meilleure. Si les gens autour de vous ne croient pas en vous, ils vous détruisent. Je le ressens fortement. Pour moi, c’est très important. J’ai besoin d’une équipe, d’une véritable équipe, comme pour le football. C’est si important pour moi. »

Photos © Italtrans Racing Team et motogp.com

Sources partielles : crash.net et speedweek

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