Le premier Grand Prix de l’année est à peine terminé que déjà de très nombreux contrats sont signés pour l’année prochaine entre pilotes, constructeurs et équipes. Beaucoup de teams d’usines sont finalisés ou près de l’être, et ce sont maintenant les équipes satellites qui se mettent en place.
Yamaha n’a plus d’équipe indépendante depuis que Tech 3 a décidé d’aller respirer l’air pur des Alpes autrichiennes chez KTM. De son côté, l’équipe Marc VDS ne bénéficie plus d’une Honda officielle comme c’était le cas ces dernières années avec Jack Miller (moto fournie et salaire du pilote payé par le Japon). Le team de Michael Bartholémy est fiancé par le milliardaire de la bière Marc van der Straten (VDS) jusqu’en 2021, mais il ne dispose plus que de deux Honda satellite, et en plus avec deux pilotes rookies, Franco Morbidelli et Tom Lüthi. La troisième Honda officielle est passée chez LCR pour Cal Crutchlow, et Marc VDS n’a plus rien à attendre de Honda, sinon la location de machines usagées.
Quel partenaire pour Yamaha ?
Après le « Auf Wiedersehen » (au revoir) de Tech 3, il reste comme teams satellites envisageables pour Yamaha Avintia, Angel Nieto Team et Marc VDS. Pramac est trop impliqué avec Ducati, et Gresini avec Aprilia, à priori.
Quel partenaire pour Marc VDS ?
Honda, on l’a vu n’a plus d’intérêt, pas plus que Ducati qui fournira en priorité Pramac. KTM est hors de question, car associé à Tech 3, et Aprilia à Gresini. Le compte est vite fait : il reste Yamaha et Suzuki.
L’avantage de Marc VDS par rapport à Yamaha est qu’il a sous contrat Franco Morbidelli, ardemment soutenu par Valentino Rossi et Monster Energy. Sans oublier ses actuels pilotes Moto2 Alex Marquez et Joan Mir.
Günther Wiesinger de Speedweek a demandé au boss de Marc VDS « Michael, j’ai entendu ça cinq fois ce week-end : Marc VDS avec Yamaha, c’est un contrat conclu. Est-ce exact ?
(Il sourit). « Non, ce n’est pas fait. Il n’y a rien de scellé. »
Vous avez eu des réunions avec Honda au Qatar. Vous avez été agacé par Honda en 2017 parce qu’ils ont laissé votre pilote, Jack Miller, aller chez Pramac-Ducati. Il ne devait pas recevoir les motos de 2018, et son chef d’équipe Ramon Aurín a été redirigé vers Nakagami.
« Oui, nous avons parlé à Yamaha et à Honda le dimanche après le warm up. »
Mais si vous regardez ce que Johann Zarco a montré au Qatar sur la Yamaha client et à quel point les Honda satellites sont loin, alors seriez-vous vraiment réconforté si vous disiez « Non » à Yamaha ?
« Depuis dimanche nous avons toutes les offres sur la table.
« Nous savons seulement ce que Honda m’offre depuis hier. Nous aimerions décider maintenant avant la fin du mois. »
Mais la tendance est favorable à Yamaha ?
« Pour le moment je dois dire que nous décidons entre Suzuki, Yamaha et Honda. Maintenant, nous devons vérifier calmement quelle est la meilleure proposition. »
Lin Jarvis est très intéressé par Morbidelli. Vous l’avez sous contrat. Cela correspond aussi, non ?
« Oui, je pense qu’il y a beaucoup de domaines positifs pour Yamaha. Mais nous ne sommes pas prêts à dire que nous sommes à 100% là où nous voulons être. Nous devons encore discuter un peu. »
Photos © Marc VDS