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Jorge Lorenzo est arrivé deuxième Grand Prix de Malaisie et, en tant que tel, a été convié à la conférence de presse post-course en compagnie du vainqueur Andrea Dovizioso et du troisième, Johann Zarco.

Après l’intégralité des propos du pilote italien (voir ici) et du pilote français (voir ici), nous vous proposons ceux du pilote espagnol.


Votre meilleur résultat chez Ducati après avoir mené la course…

Jorge Lorenzo : « oui. J’ai fait un bon départ mais Marc a été agressif dans le premier virage, et j’ai donc dû relever la moto pour éviter la chute. Ensuite, j’ai été très fort sur les freinages donc j’ai pu doubler tous les pilotes au virage #4. J’ai suivi Zarco avec un écart de plus ou moins une seconde. Il attaquait vraiment. Je n’avais pas bonne adhérence à l’arrière mais je suis resté concentré. Je savais que tôt ou tard, les performances de son train arrière allaient se détériorer car il avait choisi le pneu tendre. Et peu à peu c’est ce qui s’est passé. Durant toute la course j’ai beaucoup économisé mon pneu arrière, donc quand j’ai commencé à mener la course, j’ai essayé d’être très concentré, toujours avec les mêmes chronos. J’ai donc beaucoup économisé mon pneu arrière mais l’avant se dérobait un peu trop. J’avais besoin de faire très attention lors des freinages et j’ai sauvé quelques situations difficiles, en particulier quand je suis arrivé un peu trop vite au virage #15. J’ai perdu l’avant et j’ai pensé que j’allais chuter, mais finalement, par chance, la moto s’est relevée. Je pense que c’est le moment où Andrea en a bénéficié en me doublant et en menant. Donc quand j’étais proche de lui, au freinage, j’ai essayé de ne pas faire de choses insensées car l’avant était déjà limite, et j’aurais pu le perdre et chuter en l’emmenant. Je devais rester calme. Il pilotait très bien et il a creusé un petit écart. J’ai essayé de rester avec lui, j’ai attaqué, mais vous savez, c’était difficile de rester très proche. »

Les gens ont dit que vous aviez reçu une consigne du box avant de perdre l’avant et que Dovizioso vous double…

« Honnêtement, j’ai juste vu le nombre de tours à faire sur le panneau, ainsi que l’écart avec le suivant. Je n’ai absolument pas vu le tableau de bord car j’étais très concentré à ne pas me déconcentrer sur le mouillé, je regardais juste les tours/minutes et je n’ai vu aucun message. Vous savez, je dirais que je l’avais vu si c’était vrai. Mais je ne l’ai pas vu et on me l’a seulement appris dans le parc fermé qu’ils m’avaient envoyé un message. Mais je savais déjà et je n’ai besoin de personne pour me dire quoi faire dans cette situation. Je savais que le titre mondial était important, au cas où Marquez chuterait ou quelque chose comme ça. Je savais qu’il était quatrième ou cinquième, donc je voulais gagner la course, je voulais attaquer jusqu’à la fin, mais comme je vous l’ai dit, l’avant était vraiment à la limite, et pour rester avec Dovi jusqu’à la fin, j’aurais eu besoin d’être trop à la limite au freinage. Je voulais rester avec lui jusqu’au dernier virage au cas où il aurait commis une erreur et aurait élargi, mais ça n’a pas été comme ça. Dans le dernier tour, il a commencé à beaucoup pleuvoir, donc il a ralenti un petit peu. Je l’ai vu très proche, mais si j’avais essayé quelque chose, j’avais 90 % de chances de chuter. »

Quel était ce message ?

« Honnêtement, je le répète, je n’ai rien vu. J’étais juste très concentré sur le prochain virage car vous ne pouvez pas perdre votre concentration sous la pluie. J’ai perdu ma concentration à Misano et vous savez ce qui s’est passé. J’ai donc juste regardé le panneau, j’ai juste regardé les tours/minutes à chaque changement de vitesse, donc je ne peux rien vous dire. J’ai demandé… non, je n’ai rien demandé, ils m’ont dit de regarder. Je n’ai rien vu. Je savais déjà ce que j’avais à faire quelque soit la situation, donc, comme je vous l’ai dit, j’ai essayé de gagner la course mais aujourd’hui faire quelque chose d’insensé aurait été trop insensé puisque le train avant se dérobait au freinage. Donc je n’ai pas voulu prendre ce risque. »

Vous êtes maintenant très rapide sur beaucoup de circuits, sur le mouillé et sur le sec. Diriez-vous que la Ducati est une moto parfaite ?

« Oui, bien sûr, comme Dovi l’a démontré cette année avec six victoires, la moto peut gagner. En 2017, la moto a été une moto gagnante. J’ai même été proche de gagner à Misano, j’ai été proche de gagner ici et assez proche de gagner à Aragon. Comme Dovi l’a dit, il y a certaines pistes spécifiques où nous peinons davantage que nous aurions voulu, et nous devons travailler dans ce domaine pour résoudre nos problèmes quand nous allons sur ces pistes. Mais vous savez, à chaque fois je m’habitue davantage à la moto et je tire un meilleur profit du potentiel de la moto, et je suis plus proche de gagner. Bien sûr, j’aimerais une moto qui tourne mieux ou qui a un moteur plus docile, et nous travaillons dessus. Et quand cela arrivera, je pense qu’il sera plus facile pour moi d’être régulier et rapide quelles que soient les conditions. »

Crédit photo : MotoGP.com

 

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