La conférence de presse qui s’est tenue en prélude au Grand Prix de Malaisie à Sepang a réuni Marc Márquez, Andrea Dovizioso, Valentino Rossi, Fabio Quartararo, Jack Miller, Cal Crutchlow et Hafizh Syahrin.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Fabio Quartararo, sans la moindre interprétation journalistique.
Vous avez connu un week-end très difficile en Australie. Comment vous sentez-vous en arrivant à ce Grand Prix de Malaisie aussi important pour votre équipe ?
Fabio Quartararo : « je me sens mieux. Bien sûr, je ressens encore de la douleur mais, quand vous êtes sur la moto, vous avez autre chose à penser qu’à votre pied. Ce sera un week-end très important pour nous car l’équipe attend beaucoup de son Grand Prix à domicile. Bien sûr, nous donnerons notre meilleur et nous essaierons de les rendre fiers. »
Avant votre chute en Australie, vous aviez fait toute la saison sans vous blesser. À quel point était-il important de remonter sur la moto pour faire ce que vous avez fait en qualification ?
« Vous savez, quand vous subissez une mauvaise chute, normalement vous voulez remonter sur la moto dès que possible pour ne pas perdre le feeling. Malheureusement, samedi, à cause du vent, nous n’avons pu faire que quelques tours, donc le dimanche a été assez atypique, avec le warm-up puis avec la Q1 où j’étais pour la première fois. C’était bien car j’ai besoin de temps en piste. Lors de la Q2, nous ne nous attendions pas à terminer sur la première ligne, donc à part la chute et la course, le samedi a été bon et nous devons garder le positif de ce week-end : nous avons pu être très rapides sur un circuit difficile. »
Avez-vous accès aux datas du team officiel et, si oui, que cela vous apporte-t-il ?
« Oui, nous pouvons comparer nos données avec celles du team officiel. Normalement, nous regardons secteur par secteur, et parfois même virage par virage. Nous vérifions quel pilote est le plus rapide dans quels virages et nous pouvons voir la façon dont il prend le virage : s’il freine plus tard, s’il relâche un peu avant et ouvre les gaz, etc. C’est donc simplement une question de style de pilotage et je pense que cela nous aide beaucoup pour être plus proche des meilleurs. »
Comment avez-vous fait durant ces quelques jours pour récupérer de votre blessure à la cheville ?
« Du repos. J’ai fait quelques exercices pour favoriser le rétablissement, mais ce n’est pas une grosse blessure : c’est juste un peu douloureux et cela m’empêche simplement de courir ou de marcher normalement. Je n’ai donc pas fait de gros entraînement cette semaine. »
C’est un circuit où vous avez testé en février. Cela sera-t-il un avantage ?
« Oui ! Je pense que cela a été un avantage sur tous les circuits où nous avons fait des essais. Bien sûr, nous avons regardé les données du test mais la moto est complètement différente, côté électronique et même la puissance. Bien sûr, cela va nous aider car je sais déjà un peu comment la moto se comporte dans les virages, et quelles sont les références. Donc oui, cela devrait être bien pour nous. Nous savons que nous avons eu des tests au Qatar et nous y avons été rapides dès la FP1, tout comme à Misano. Donc nous espérons que ce soit la même chose sur ce circuit, en espérant que les conditions restent sèches. »
Vous avez évidemment appris des choses lors de vos batailles avec Marc. Qu’avez-vous en réserve pour ce week-end ?
« Bien sûr, ce furent de très bonne courses. Je me suis beaucoup amusé. Vous savez, quand vous menez une course de MotoGP, c’est toujours très particulier. Après, oui, cela dépend des conditions de la piste, mais aussi de où se trouve le troisième. Nous ne pouvons pas pas vraiment jouer avec notre moto car la vitesse de pointe n’est pas notre meilleure qualité. Donc nous verrons bien. Avant tout, nous devons avoir une nouvelle fois cette opportunité de nous battre pour la victoire, puis nous verrons quelle sera notre stratégie. Mais je pense que nous devons davantage nous concentrer pour faire notre rythme de course, et si nous avons un bon rythme et que nous nous battons en course, alors nous verrons. »
©fabioquartararo20 Airbus A380
Crédit photo : MotoGP.com
