La Suisse, malgré son absence de circuits, est une
grande nation des sports mécaniques. Depuis les débuts du
championnat du monde motocycliste en 1949, des Helvètes se sont
illustrés au plus haut niveau, mais surtout en side-car. Cette saga
en quatre parties vise à mettre en lumière des pilotes méritants
mais oubliés. Vous nous suivez ? C’est parti !
Cette partie fait suite au troisième volet, disponible
ici.
Thomas Lüthi (1986-)
Dernier champion du monde suisse en date, Thomas Lüthi est
assurément l’Helvète le plus connu du XXIe siècle. La raison ? Une
carrière exceptionnelle, longue de 19 saisons et d’ailleurs sur le
point de s’arrêter.
Un article entier à déjà été consacré à la
personne mais sans aucun doute, « Tom » a marqué son
temps. Champion 125cc 2005, il n’aura pourtant pas la carrière
escomptée. Souvent très bien placé au général en Moto2, jamais
Lüthi ne parvint à triompher une deuxième fois. En 2021, il annonce
sa retraite pour la fin d’année.
Sa carrière aura néanmoins été « marquée » par une année de
MotoGP en 2018, sans grand succès
malheureusement.
Dominique Aegerter (1990-)
Après des débuts timides en 125cc, Domi s’illustre en Moto2 grâce à
sa régularité exceptionnelle. Et encore, c’est un euphémisme. 33
courses d’affilée dans les points (Jerez 2012/Valence
2013) et 46 courses terminées consécutivement
(Silverstone 2011/Valence 2013), nous sommes
proche d’un record.
Paradoxalement, Aegerter n’a remporté qu’une seule course en
catégorie à l’occasion du Grand Prix d’Allemagne 2014.
Malheureusement, une fois cette période derrière lui, les blessures
le rattrapèrent. Il quitta la catégorie par la petite porte en
2019, pour se refaire une santé en MotoE.
Immédiatement, la sauce prend et le Suisse termine troisième du
général.
Nous aurons encore entendu parler de lui cette année, lorsqu’il
tenta une attaque impossible sur le leader du championnat Jordi
Torres à Misano. Dominique écopa d’une lourde pénalité scellant sa
deuxième position au classement. Affaire à suivre pour le pilote
Dynavolt Intact GP.
Randy Krummenacher (1990-)
Le champion du monde Supersport 2019 compte 10
années de GP ainsi qu’un podium, acquis en 125cc. Si son talent ne
s’est jamais traduit sur les tracés du mondial, Randy a trouvé une
belle porte de sortie en Supersport.
Robin Mulhauser (1991-)
Cette année encore, Robin a performé au Bol d’Or en terminant
deuxième pour Yamaha Moto Ain, accompagné de Roberto
Rolfo et Randy de Puniet. Outre ce fait
d’arme, il compte trois saisons complètes en mondial, avec pour
meilleur résultat une 13e place au Grand Prix d’Allemagne 2016,
catégorie Moto2.
Le francophone s’est d’ailleurs confié sur son statut au sein de la
structure Moto Ain, accusant l’équipe de ne pas s’impliquer assez
dans le projet. Une sortie franche, assez rare de nos jours pour
être soulignée.
C’est tout pour cette saga ! Bien entendu, comment ne pas avoir une
pensée pour Jason Dupasquier, décédé cette année
au Mugello. Quel pays souhaiteriez-vous voir par la suite ?
Dites-le-nous en commentaires !
Photo de couverture : Michelin Motorsport