Que ce soit en Formule 1 avec l’Autriche et la Grande-Bretagne, en MotoGP avec un éventuel test à Jerez puis Brno (9 août) et le Red Bull Ring (16 août), ou en Endurance avec les 8 Heures de Suzuka, il semble que les regards les plus optimistes se tournent maintenant vers les mois de juillet et d’août pour envisager la reprise des compétitions dans les différentes catégories des sports mécaniques.
A cet égard, l’épreuve d’Endurance des 8 Heures de Suzuka, fixée au week-end du 19 juillet ne semble pas mal placée pour être la première compétition moto « d’après la crise », et ce pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, le pays du soleil levant, bien que mis récemment en état d’urgence sanitaire, n’est toujours pas confiné. Là-bas, on se contente de recommander les choses à faire et ne pas faire, en comptant sur le sens civique des habitants pour respecter des mesures évidentes, même si le circuit de Suzuka (ainsi que celui de Motegi) est fermé depuis le 10 avril et ne rouvrira pas, au plus tôt, avant le 11 mai.
Ensuite, il faut bien le reconnaître, les Japonais n’ont jamais eu grand-chose à faire de la participation des Européens à LEUR course, aussi nationale que mythique.
On le constatait aisément avec le manque quasi total d’informations mis à la disposition de la presse internationale avant l’arrivée d’Eurosport Events à la tête du championnat, à leur règlement spécifique et à l’attribution plus que sélective des pneus Bridgestone « de développement », les seuls qui permettaient de briguer la victoire…
Donc pour les Japonais, si les teams européens ne pouvaient pas venir, ce n’était franchement pas un drame…
Enfin, ça c’était avant l’annonce par Yamaha de la non-participation de sa machine d’usine officielle #21 survenu le 15 avril. Une annonce peu explicitée qui, dans le contexte actuel, aurait pu être un signe précurseur d’une annulation de l’épreuve nippone, mais il apparaît qu’il n’en est rien.
« En cinq ans de participation, nous avons atteint l’objectif de Yamaha, en montrant le potentiel de nos motos, le développement de nos ressources humaines, la mobilisation des spectateurs et la participation de l’usine. Nous participons au Championnat du Monde d’Endurance (EWC) avec YART Yamaha Official EWC Team (YART), qui doit participer au All Japan Road Race Championship, et s’alignera en tant que meilleure équipe Yamaha. Nous disputons les 8 Heures de Suzuka avec la « YAMAHA FACTORY RACING TEAM » depuis 2015, mais nous avons décidé de suspendre cette activité à partir de cette saison. L’équipe YART se prépare actuellement pour les 8 Heures de Suzuka, et nous nous réjouissons de votre soutien. »
En fait, Yamaha réduit simplement son programme en ces temps troublés et on ne verra donc pas pas cette année l’incontournable Katsuyuki Nakasuga, 9 fois champion All Japan, à l’inverse de Kohta Nozane, son successeur désigné, qui intègre le YART aux côtés de Marvin Fritz et Niccolò Canepa.
Parallèlement, les tickets ont été mis en vente par l’organisateur et Yamaha a lancé non seulement une loterie à destination de ses clients VIP pour visiter ses box le jeudi des 8 Heures de Suzuka, mais aussi une campagne de ventes de tickets dans ses concessions (ouvertes) pour soutenir les couleurs d’Iwata depuis la célèbre tribune V2 et bénéficier de divers produits promotionnels.
Le moins que l’on puisse dire, c’est donc que les Japonais n’ont pas vraiment l’air inquiets au sujet de la tenue de « leurs » 8 Heures de Suzuka… qui pourrait en conséquence bien être la première course moto « après virus », cette année.
On le saura d’ailleurs « relativement vite » puisque les teams européens qui entendent y participer doivent envoyer leurs motos au moins un mois à l’avance, par bateau. C’est à dire dans moins de deux mois…