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On ne va pas s’enflammer, mais tout de même, comme le disent les Québécois : ça risque de bien se passer. Quoi donc ? La saison 2020 de MotoGP. Il y a à peine deux mois, le spectre d’une saison banche planait sur un paddock qui s’interrogeait réellement sur son devenir. Mais le patron Ezpeleta a fait face à la tempête du coronavirus, a montré une gouvernance qui mériterait d’être reprise à bien d’autres endroits. Et comme tout le monde y a mis du sien, on en est là : un Grand Prix d’Espagne pourrait vraiment lancer les hostilités de l’année, à Jerez, le 19 juillet. Les plus sceptiques tournent casaque, ce qui est bon signe. Ainsi Neil Hodgson !

Avant d’être un journaliste commentateur pour la chaine BT Sports, Neil Hodgson a été Champion du Monde de WSBK en 2003. Pas si mal donc, et ça donne droit au chapitre quant on demande un avis. Dubitatif alors que la crise du coronavirus détruisait tout sur son passage, l’Anglais commence aujourd’hui à y croire. Sur MCN, il révèle ainsi une conviction : « le MotoGP survivra à tout. »

Une bonne nouvelle ! Cela étant dit, cette saison 2020 sera pleine de surprises. Et pour cause : « les pilotes ne sont pas vraiment bons pour passer une longue pause. Vous vous ennuyez beaucoup. Il y aura probablement beaucoup de chutes car les pilotes seront soudainement à nouveau pleins d’adrénaline. »

« Cette courte saison va aussi déterminer les deux prochaines années »

Concernant les doubles événements prévus sur le même circuit sur deux week-end successifs, Hodgson dit : « normalement, ce serait un problème, mais si les pilotes doivent travailler sans discontinuer d’août à décembre, ce devrait être comme ça. Habituellement, ce serait difficile. Mais maintenant, tous ceux à qui je parle disent qu’ils accepteront la situation, peu importe comment. »

Hodgson voit également le problème d’un point de vue particulier, rarement abordé : « vous allez maintenant avoir une saison plutôt courte. Cette courte période ne décidera pas seulement du placement au Championnat du monde, mais aussi de ce à quoi ressemblera un contrat de pilote pour les deux prochaines années. » Mais Hodgson assure : « cela vaudra certainement la peine de regarder de plus près cette saison courte et concentrée. »

On rappellera qu’avant le Grand Prix à Jerez, il y aura un test préliminaire sur le même tracé, sans doute le 15 juillet, manière de retrouver le rythme et les automatismes…

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