Jorge Lorenzo n’a pas la rancune tenace. Dès la ligne d’arrivée du dernier Grand Prix d’Espagne franchie, il a mis à l’index un pneu arrière Michelin accusé de patiner tant et plus en ligne droite. Une conjoncture mieux gérée par son équipier Rossi, si bien que Por Fuera avait été ensuite montré du doigt par sa propre équipe. Mais au Mans, le Majorquin a repris la main.
Et de belle manière. Observateur le matin, il a porté l’estocade l’après-midi, se délectant du nouveau pneu arrière tendre amené par Michelin, à la carcasse moins rigide. Une mise à disposition qui sonnait comme la fin d’un purgatoire imposé depuis l’incident du Grand Prix d’Argentine avec Scott Redding.
Les temps au tour du Champion du Monde en titre s’en sont ressentis. Et il remercie les Auvergnats : « je n’ai pas changé grand-chose sur ma Yamaha, et c’est Michelin qui a résolu la plupart des problèmes que nous avions. Ce fut une bonne journée. Nous avons été compétitifs dès nos réglages de base, ce qui est toujours intéressant. Parfois vous avez des problèmes et vous devez travailler dur pour être performant. Mais dès le matin, nous nous sommes montrés rapides et encore plus l’après-midi. Avec le nouveau pneu, on a été plus vite que tout le monde. Alors, on est contents ».
On le serait à moins. Et l’homme au marteau enfonce le clou : « nous sommes satisfaits car Michelin travaille dur et vite pour nous donner les meilleurs pneus depuis Jerez. Maintenant, il nous faut cerner comment ils vont se comporter sur la distance d’une course ». Tout n’est donc pas encore figé pour la vainqueur de l’an dernier.