pub

Hockenheim était autrefois un important lieu pour les sports motos. Cet épisode fait suite à la première partie, trouvable ici même.

L’expédition se poursuit. Après avoir dépassé le complexe Clark et le mémorial du pilote écossais, la partie Est de l’ancien tracé reste à découvrir.

Ostkurve (voir plan ci-dessous) est tout simplement magnifique. Ici, un circuit était présent, ça ne fait aucun doute. La – fragile – végétation à repris le dessus, mais il est possible de distinguer la courbure du virage qui a vu tant de pilotes se dépasser, mais aussi disparaître.



En effet, c’est ici que le pilote de Formule 1 Patrick Depailler perdit la vie en 1980. Une chicane en plein milieu du virage fut ajoutée après cette date, afin de casser la vitesse. La butte de sable aménagée pour les spectateurs est elle aussi décelable.

Vue depuis la « piste ». L’on distingue facilement la butte spectateur.

 

Vue depuis la tribune.

L’atmosphère est particulière. Après quelques dizaines de minutes passées à admirer le passé, il était temps de finir ce tour. Une ligne droite bitumée nommée Speyerer Weg existe encore et sert de route de liaison pour se rendre à Sanhausen, un petit village non loin.



Une marque au sol, très discrète, présente l’ouverture du rayon d’Ostkurve. Il faut être au courant mais c’est un détail à ne pas louper. Le bout droit était autrefois coupé d’une autre chicane, afin de casser la vitesse aux abords du stadium.

La ligne blanche marque la sortie d’Ostkurve.


Au loin, il est aisé d’apercevoir la piste actuelle et l’ancienne jonction au niveau de « l’épingle » sur le nouveau circuit. Un petit chemin forestier longe la courbe parabolique et permet de se retrouver au niveau du nouveau mémorial de Jim Clark, point de départ de l’expédition.

Nous voilà arrivés. Si vous êtes passionnés d’histoire, ou plus largement de sports mécaniques, c’est une exploration à réaliser. Certes, le passé est plus en lien avec les prototypes à quatre roues, mais la moto eut également une grande place.

Christian Sarron remporta ici son unique victoire en 500cc, à l’occasion du Grand Prix d’Allemagne 1985. Au total, 23 manches du mondial furent courues dans ces bois, contre 37 pour la Formule 1, ce qui ne représente pas une énorme différence.

Il est tout de même regrettable que l’ancienne partie du circuit soit totalement abandonnée. Dans la forêt, aucun cartel explicatif, aucun écriteau, rien du tout, le néant. Vous pourriez passer vous balader sans même avoir connaissance d’être sur un circuit mythique.

Un circuit mythique ou simple chemin sans importance ?

L’expédition prend fin sur cette triste note. La page Hockenheim est désormais tournée, mais un autre circuit abandonné, lui aussi autrefois au programme du mondial, trône non loin. Affaire à suivre …