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Traditionnellement, le Grand Prix MotoGP de Saint-Marin et de la riviera de Rimini, qui se déroule sur le Misano World Circuit Marco Simoncelli, marque la fin de la saison estivale en Italie.

Dès le lendemain du GP, on commence donc à démonter les millions de parasols sur les immenses plages, et même les rues particulièrement animées des villes de Cattolica, Misano, Riccione et Rimini laissent place à une population moins nombreuse, plus âgée et en quête du charme de l’arrière-saison au bord de l’Adriatique.

Cette année, malgré la programmation d’un Grand Prix de l’Émilie-Romagne deux semaines plus tard, c’est encore le cas et, à titre d’exemple, sur les 200 hôtels que compte Cattolica, 150 ont fermé dimanche soir après le premier GP, les autres attendant le second avant de baisser les stores, et ce malgré une saison touristique en baisse cet été.

Les chiffres records du premier GP n’ont en effet pas fait changer d’avis les hôteliers, comme l’explique Massimo Cavalieri, président de l’association des hôteliers de Cattolica, au Resto del Carlino : « Les chiffres nous disent que remplir quelques chambres pour maintenir un hôtel ouvert en raison des coûts de personnel et de gestion toujours très élevés n’est pas rentable. Environ 150 hôtels fermeront. entre aujourd’hui et dimanche prochain, une cinquantaine d’autres arriveront probablement le 22 septembre pour attendre le deuxième MotoGP à Misano, mais pas au-delà de cela, la saison à Cattolica se termine entre le 11 et le 12 septembre. »

Pourtant, l’attrait du Grand Prix de Saint-Marin est en pleine progression, attirant cette année163 558 spectateurs contre 141 056 en 2023, 101 140 en 2022, et 159 263 en 2017, le précédent record. De même, l’impact économique sur la région est passé de 80,2 millions en 2023 à 98,1 cette année, dû à la présence de 212 000 touristes, répartis entre la République de Saint-Marin et la Riviera de Rimini, données enregistrées par Trademark Italia à la demande du circuit de Misano.

Pour le deuxième GP, l’objectif est forcément moins ambitieux, et un chiffre de 80 000 spectateurs pendant le week-end serait un succès pour les organisateurs.
Certains pourraient penser que tout le matériel du Championnat du monde étant déjà sur place, le travail, et donc les frais, engendrés par le deuxième GP seraient bien moindres. Que nenni !

Tout, tout, tout ce qui a servi au premier GP a dû être sorti du circuit : les motos, les box, les hospitalités, les centaines de camions, et bien sûr les milliers de personnes qui constituent la petite ville qu’est un paddock MotoGP, ont dû quitter l’enceinte du circuit lundi soir, au motif que le Misano World Circuit Marc Simoncelli accueille ce week-end une course de vélos ! Bon, bien sûr, pas n’importe course puisque celle-ci se déroule dans le cadre de l’Italian Bike Festival, une manifestation qui devrait accueillir environ 50 000 personnes durant le week-end et qui était prévue avant le remplacement du Kazakhstan, mais avouez qu’au niveau logistique, on peut faire mieux…

 

Toutes les merveilles qui nous enchantent durant un week-end de course ont donc migré à quelques centaines de mètres, trouvant refuge dans des champs entourant le circuit, en attendant de pouvoir réintégrer celui-ci à partir de mardi ou mercredi, suivant les catégories.

Certaines structures ne seront cependant pas remontées, à l’image de l’immense hospitalité Red Bull qui nécessite un travail énorme et bien plus de 10 semi-remorques, remplacée par une autre hospitalité plus légère pour Misano 2.