Les trois séances de test réalisées jusqu’à présent par Lorenzo sur la Ducati ont été parfois enthousiasmantes, parfois décevantes. Sa huitième place à Valencia, lors de sa découverte de la Desmosedici, était d’autant plus satisfaisante qu’elle ne le plaçait qu’à 0.035 de Valentino Rossi, et à 0.3 de son nouveau coéquipier Andrea Dovizioso.
Sepang ne se déroulait pas si mal car derrière Maverick Vinales en 1’59.3, on trouvait les Ducati d’Andrea Dovizioso en 1’59.5, de Casey Stoner en 1’59.6 et de Jorge Lorenzo en 1’59.7. Jorge pointait à 0.399 de son ancienne Yamaha désormais pilotée par Vinales. Le bilan en quittant la Malaisie n’avait rien de triomphal, mais n’était pas inquiétant pour autant. Des améliorations pouvaient être apportées à la Desmosedici pour Phillip Island, permettant à l’équipe comme au pilote d’en tirer un meilleur parti.
En Australie, le résultat fut décevant. Lorenzo huitième n’était qu’à 0.793 du leader Maverick Vinales, mais il était en plus dominé par des débutants comme Jonas Folger et Alex Rins. D’excellents rookies, certes, mais que faisait le quintuple Champion du Monde espagnol à 0.3 du rookie allemand ? Jorge avait sa petite idée sur la question : « le tracé du circuit de Phillip Island est très différent de celui de Sepang. Les virages ne sont pas dessinés de manière identique, et on ne peut ouvrir à fond que très peu sur l’ensemble du circuit car les lignes droites y sont très courtes. Le vent a également son importance, car par exemple les meilleurs temps en pneus tendres ont été réalisés le matin du troisième jour, alors que moi je n’ai monté les pneus tendre que l’après-midi, quand le vent était nettement plus fort. J’aurais pu gagner trois dixièmes, mais ce n’était pas la priorité.
« Nous travaillons toujours à faire une moto plus complète, parce que nous ne sommes toujours pas compétitifs sur chaque circuit. Si nous avions encore les ailerons, et que Yamaha et Honda n’aient pas progressé d’ici-là, nous pourrions déjà gagner au Qatar. Quoi qu’il en soit nous avons encore un test important à Doha avant la course d’ouverture. Le vendredi du Grand Prix, je pourrai vous dire si je peux gagner au Qatar. Dans le passé, j’ai toujours été très compétitif à Losail et cette année j’arrive beaucoup plus fort, donc je pense que je peux y faire bien, mais pour sûr Marc Marquez et Maverick Vinales semblent vraiment forts cette année
« Nous n’avons pas encore réussi à être compétitifs sur toutes les pistes en termes de rythme de course. Nous devons faire tourner la moto plus vite en milieu de virage. Sur les circuits, nous pouvons travailler sur le réglage, mais de nombreux facteurs sont impliqués et le réglage en est juste un. A Phillip Island, la limite est plus évidente parce que nous restons plus longtemps sur l’angle. Je me sens un pilote plus complet par rapport à l’année dernière mais je me concentre maintenant dans la perspective de la course. Mon but est de gagner le titre cette année. »