Comme chaque année à la même période, le studio italien
Milestone nous gratifie d’un nouveau jeu mettant en scène notre
championnat favori. Un an après – le correct – MotoGP 20, que
nous réserve donc son successeur ?
Pas grand-chose, c’est le moins que l’on puisse dire. Commençons
tout d’abord par les points positifs et les changements, car il en
existe tout de même.
I) La physique et les graphismes
La physique du jeu a été modifiée, et il vous faudra du temps pour
vous y adapter. En Moto3 et
Moto2, la prise en main est plutôt aisée mais la
MotoGP donne rapidement du fil à retordre. Au bout
de quelques heures de jeu, elle devient somme toute plaisante, sans
casser trois pattes à un canard.
Les graphismes sont beaux mais n’arrivent pas à la cheville
d’autres jeux de courses sortis récemment. Les textures ne sont pas
folichonnes non plus (test réalisé sur XBOX ONE) et ne vous
surprendront pas.
II) Long-laps et chutes
Les long laps (ou pénalités de tours longs en français) font
ENFIN leur apparition. En effet, inutile de
rappeler que ceux-ci sont en vigueur depuis le début
d’année 2019. De plus, la physique change lorsque vous
essayez de prendre un long lap, tout comme la vue depuis la caméra
troisième personne. Cela aura le don de vous énerver au plus haut
point après quelques essais.
Un nouveau système de chute fait également son apparition. Ce
dernier est plutôt original, il faut l’avouer. Pour faire simple,
lorsque vous tombez, vous pouvez choisir d’aller chercher votre
moto vous-même, en dirigeant le pilote. Cela aurait pu être une
bonne idée, sauf que l’intelligence artificielle, elle, réapparaît
directement sur sa moto ! La fonctionnalité en devient
inutile.
Ce qui vient d’être cité étaient les qualités, alors tenez vous
bien !
III) Contenu
Le plus gros problème de ce jeu est le contenu. À part le pauvre
mode carrière, qui ne change quasiment pas de l’année dernière,
vous n’avez rien à faire en solo. Oui, il y a toujours les courses
en ligne… et c’est tout. Au revoir le mode historique, présent
l’année dernière à la sortie du jeu et dans de nombreuses sorties
du même studio sur la dernière décennie. Ceci dit, les anciennes
500cc et autres 990cc quatre
temps – les mêmes que dans MotoGP 13, plus ou
moins – sont modélisées.
La MotoE, tout comme la Red Bull Rookies
Cup ne sont pas dans le jeu au jour de la sortie ! Il
en va de même pour certaines livrées Moto3 et Moto2, qui ne seront
disponibles qu’en juin. C’est inadmissible !
La personnalisation n’est pas plus poussée que l’an dernier. Ne
vous attendez-pas à de grands changements à ce niveau.
Toujours pas de météo évolutive, alors que les courses flag-to-flag
sont monnaie courante depuis la fin de saison 2013.
IV) Les bugs
Ils sont si nombreux. Depuis deux ans, Milestone à l’aplomb de
vendre un jeu 70 euros rempli de bugs. Motos qui apparaissent sur
la piste, chutes improbables ou autres crashes. Il vous
faudra de la patience !
V) L’Intelligence artificielle
L’un des gros points noirs. Aucune bataille en paquet à déplorer en
Moto3, et des chutes impliquant une dizaine de pilote à chaque
course. Certains bots ne se gênent pas pour sortir de la piste et
ne prennent pas la peine de se relever si vous tentez un
dépassement osé. Une honte ! Le jeu sera
sûrement patché dans les prochains mois (!) mais en 2021, les
joueurs ne devraient pas avoir à subir ceci, même « day
one ».
Conclusion :
6/20
Un jeu à éviter, même si vous êtes fans de Grands Prix motos.
Attendez quelques mois avant de vous lancer, histoire que les
principaux bugs soient corrigés. Si vous tenez absolument à débuter
une carrière – insipide et impersonnelle au possible, comme l’an
dernier – malgré ces lignes d’avertissements, le jeu est disponible
depuis le 22/04/21, sur consoles (XBOX
ONE, PS4 et Nintendo
Switch) et PC.