Lorsqu’il a fallu faire le bilan de sa belle qualification au Grand Prix d’Espagne, Valentino Rossi n’a pas été avare de compliments avec une enseigne Michelin qu’il retrouve dans sa carrière cette saison. Les deux noms ont déjà cohabité du temps où la règle du manufacturier unique n’existait pas et leur relation a tourné en eau de boudin au terme d’une saison 2007 qui a ouvert le box du Doctor à Bridgestone. Mais tout ça, c’est du passé.
Comme sont aussi oubliées les craintes distillées il y a encore quelques semaines, sur la tenue des pneus du Bibendum après les incidents des Ducati privées. A Jerez, Vale a retrouvé une position de pointe oubliée depuis 2005 et, surtout, c’est la première fois depuis 2009 qu’il peut revendiquer sa présence en première ligne après trois Grands Prix consécutifs.
Pourtant, on avait attribué au nouveau format des qualifications, introduit en 2013, son penchant pour les places tout juste dans le top 10 sur la grille de départ. Sans doute, mais à présent, on découvre qu’il y avait autre chose…« Honnêtement, je ne m’attendais pas à être aussi fort » commente VR46. « Jerez est un circuit que j’apprécie beaucoup et sur lequel je me suis toujours montré rapide lors de l’ère Michelin. Je souffrais plus avec les Bridgestone avec lesquels j’ai aussi fait de bonnes courses mais avec lesquels, aussi, j’étais moins fort. L’an dernier par exemple, j’ai eu le podium, mais dans la douleur ».
« Cette année, je suis plus fort que l’an dernier lors des qualifications. Je ne sais pas exactement pourquoi, peut-être parce-que j’ai grandi avec les Michelin et que lorsque j’ai eu les Bridgestone j’étais déjà à un stade avancé de ma carrière. Avec Michelin, on utilise des gommes tendres et pour la course des dures alors qu’avec Bridgestone on avait qu’un seul choix. Mais je ne saurais dire si c’est la raison ». Qu’importe, seul le résultat compte.