La conférence de presse en prélude du Grand Prix d’Espagne réunissait Andrea Dovizioso, Valentino Rossi, Álex Rins, Marc Márquez, Jack Miller et Jaume Masiá.
Comme à notre habitude, nous reportons ici les propos bruts de Andrea Dovizioso, sans la moindre interprétation journalistique.
Samedi soir à Austin, vous ne vous attendiez pas à arriver à Jerez en tête du championnat… Et aujourd’hui, j’espère que votre expérience avec les chevaux blancs et noirs vous a également apporté de la puissance…
Andrea Dovizioso : « oui, aujourd’hui cela a été une amusante et très belle journée, mais j’étais très proche des chevaux et j’étais un peu inquiet (rires). Mais les photos sont très belles. Oui, je suis heureux du résultat final d’Austin car nous avons un peu peiné samedi à faire un chrono. Nous avons commencé loin en arrière mais j’ai fait un bon départ et j’ai pu remonter. Je suis heureux d’arriver ici avec cette situation au championnat : Cela montre qu’il y a beaucoup de pilotes rapides et je pense qu’on est plus que Marc et moi à se battre pour le titre, comparé aux 2 années passées. Ce sera donc encore plus dur cette saison, mais je me sens plus confiant que l’année dernière et je pense que nous pouvons être plus compétitifs. Mais à Jerez, vous ne savez jamais ! L’année dernière, notre vitesse en course était très bonne, bien meilleure que par le passé, mais cette année le revêtement est complètement différent et cela affectera donc beaucoup tout le monde. Nous verrons si cela nous affecte d’une façon positive ou négative (sourire) ».
L’année dernière, vous vous êtes battu pour le podium. Pensez-vous être aussi compétitif cette année ?
« Je pense que ce sera différent cette année ici, car la situation des est différente, mais le point crucial sera le revêtement. Donc nous ne pouvons pas savoir, mais je ne vois pas pourquoi on ne serait pas compétitif ici ».
Dani Pedrosa aura un virage à son nom demain. Qu’en pensez-vous ?
« Je suis d’accord avec les 2 (Valentino Rossi et Marc Márquez). S’il s’est passé quelque chose de spécial dans un virage, alors c’est peut-être bien de penser à donner un nom, mais cela sonne un peu étrange d’avoir le nom d’un des meilleurs pilotes dans un virage. Je veux dire, par exemple, le virage numéro 3 à Phillip Island pour Casey, peut-être que ça, il y a une raison importante car il pouvait passer ce virage d’une façon particulière. À part ça, ça semble étrange. Je ne suis pas contre ça, mais pour moi c’est étrange ».
Vous savez ce que c’est que de quitter Yamaha pour une autre moto. Quelle est votre opinion sur la situation de Zarco ?
« Vous changez de motos, normalement le changement est grand. Très grand. Mais chaque moto a des caractéristiques différentes et une histoire différente, et je ne peux pas connaître la vraie histoire de la KTM. Donc je ne sais pas. Je pense que tout le monde s’attendait à un peu plus de la part de Zarco, mais peut-être que cela montre la réalité car le niveau en MotoGP est très très élevé. Cela confirme également que Yamaha, durant les 2 dernières années, ont fait de bons résultats mais ont également un peu peiné comparé au passé, car le niveau est très élevé, tout le monde travaille très fort et le développement est constant. Ce qui se passe est donc plutôt normal car quand vous utilisez une moto, un seul constructeur, vous pensez en savoir davantage que ce que vous savez vraiment sur les autres motos. Et jusqu’à ce que vous soyez sur une autre moto, il est impossible de le comprendre vraiment. Cela m’est arrivé et cela arrive à presque tous les autres pilotes. Et c’est normal, les motos Yamaha et KTM sont complètement différentes. Je pense qu’il a besoin de temps. Bien sûr, KTM n’est pas pour le moment au niveau de Yamaha ou des autres motos, donc c’est normal et c’est la réalité du MotoGP ».
Hier, cela faisait 25 ans depuis le décès d’Ayrton Senna. Qu’est-ce que ce grand pilote vous a légué ?
« C’était un pilote spécial et tout le monde l’adorait. Je pense, à cause de sa façon de piloter, mais aussi de sa façon de vivre. J’étais très jeune et je me souviens que cela a vraiment été une mauvaise journée. Mais cela est malheureusement une partie du sport. À cette époque, les voitures étaient malheureusement plus dangereuses que maintenant, et dans ce genre d’accident, vous ne pouviez rien faire. Heureusement, ils ont changé les règles des voitures après cela et beaucoup amélioré la sécurité. Malheureusement, c’est comme ça que cela fonctionne. Mais il était incroyable, et pour le tout le monde ! ».
Question des réseaux sociaux : quels conseils donneriez-vous à Jaume Masiá ?
« Je suis peut-être le pire des pilotes à qui demander conseil sur cette piste car je n’y ai jamais fait de podium en MotoGP, donc…(rires) ».
Question des réseaux sociaux : Quelle est la partie du circuit que vous préférez ?
« Je n’en ai pas vraiment mais pour moi la meilleure est le virage 4 ».
Crédit photos: MotoGP.com