Cette conférence de presse post-course du Grand Prix d’Espagne a réuni Marc Marquez, Johann Zarco et Andrea Iannone.
Comme à notre habitude, nous reportons ici notre traduction de l’intégralité des propos de Johann Zarco, sans mise en forme ou déformation journalistique.
Qu’avez-vous pensé quand vous avez vu les 3 pilotes à terre devant vous ?
Johann Zarco : « ce que je me suis demandé, c’est combien il y avait de motos par terre. OK on voyait la Repsol, puis les 2 Ducati, mais on ne pouvait pas croire que toutes les 3 était tombées. Et quand j’ai vu ça, je me suis dit « OK, je suis 2e avec un gros écart, il reste 7 tours à faire, je reste concentré et je finis la course ». Ce n’était donc pas difficile mais il ne fallait pas faire d’erreur sinon cela aurait été vraiment dommage.
Concernant le départ, il était plutôt pas mal. Lorenzo a fait un
départ incroyable. Je ne pouvais pas doubler Dani. Je me sentais
bien derrière lui, mais pas assez pour le doubler. Marc m’a dépassé
et l’a doublé presque immédiatement. Je n’avais pas cet avantage.
Ce n’était donc pas facile, j’ai fait des erreurs, j’ai perdu des
positions et j’ai un peu peiné, puis quand j’étais 5e, j’ai essayé
de rattraper le groupe pour le podium, puisque Marc était déjà
parti. J’ai vu et j’ai cru que c’était possible, et j’ai fait de
mon mieux pour trouver le rythme pour les rattraper, puis j’ai eu
ce coup de chance.
Je suis plutôt heureux parce que tout le week-end j’ai été assez
compétitif, et quand vous pouvez gérer le week-end comme ça, puis
que la chance vous sourit, j’ai été là pour la saisir ».
Cela doit être un très beau sentiment quand cela vous arrive à la veille de votre Grand Prix à domicile…
« C’est fantastique, oui ! Tout comme la position au Championnat : nous sommes maintenant 2e et c’est beaucoup mieux que ce que à quoi nous nous attendions en début d’année. Bien sûr, c’est là où je veux me battre et je suis très content d’y être. C’est comme un rêve et avant le Grand Prix de France, c’est vraiment bien. Cela veut dire que nous aurons encore davantage de fans pour nous soutenir avec l’équipe et nous donner une énergie positive. Et c’est une piste qui est habituellement plutôt bonne pour les Yamaha, et j’essaierai donc de faire les bonnes choses au bon moment, et d’être assez compétitif pour rêver de la victoire ».
Aujourd’hui, est-ce que le seul Grand Prix d’Espagne est terminé, ou bien aussi le championnat ?
« Je pense qu’il a été plus fort aujourd’hui, comme il (Marc Marquez) l’a été en Argentine et à Austin, mais je ressens que je progresse. Et avec la façon dont je contrôle la moto, et la façon dont je veux la contrôler dans le futur, j’espère que je pourrai me battre avec lui. Chaque Grand prix est différent, donc nous verrons. Tous les pilotes, nous pensons cela et nous n’abandonnons pas, car ce n’est pas comme cela que nous sommes ».
Que ressentez-vous avant d’arriver au prochain Grand prix en étant 2e au championnat ? Et est-ce possible que vous finissiez la saison devant les pilotes Yamaha officiels ?
« Pour la prochaine course, j’espère qu’il fera beau et j’essaierai de bien utiliser la Yamaha. C’est une moto qui fonctionne bien là-bas et je pense que Vale et Vinales seront là pour se battre pour le podium et la victoire. On ne peut pas dire que ce sera la même course que l’année dernière, car je pense que Marc ne rééditera pas la chute qu’il a connue l’année dernière car, avec l’avantage qu’il a pour le moment, il peut également bien contrôler la course. Donc nous verrons bien ce qui se passe, mais je sais que si je peux faire un bon travail sur la moto, je peux être là. Puis, si je peux être sur le podium régulièrement, faire de mon mieux et croire en la victoire, oui, peut-être que je peux être la première Yamaha. Mais je ne sais pas, la saison est longue et j’ai toujours besoin d’apprendre des choses. L’année dernière, j’ai fait un bon début de saison avant de connaître des problèmes puis de faire une bonne fin de saison. Cette année, je dois faire toutes les courses avec un bon rythme. Donc je ne sais pas. Quoi qu’il en soit, si je peux continuer à me battre pour le championnat et penser au titre, même si je finis 2e je pense de ma position je serai très heureux ».
Comment pensez-vous que le public va vous accueillir au Mans ?
« L’année dernière, c’était incroyable et à chaque fois, pour moi en France, vous sentez que vous avez davantage de gens avec vous. Mais depuis l’année dernière c’était encore plus, et maintenant je pense que ce sera encore bien davantage. Je ressens ce que Marc ou Vale ressentent quand ils sont dans le paddock partout dans le monde. Pour moi, ce sera en France. Il faudra bien organiser l’emploi du temps pendant le week-end, prendre la bonne énergie qui émane d’eux, mais respirer pour ne pas avoir trop de pression ».
