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Comme d’habitude, nous vous proposons une traduction de l’intégralité des réponses des trois premiers pilotes lors de la conférence de presse post-GP.

La seule précision qui a utilement été apportée par l’image est que le pilote Yamaha paraissait étonnement peu marqué à l’issue de la course. Hormis cela, écrire à ce point quelques lignes d’introduction serait déjà orienter l’information dans tel ou tel sens; ne pas le faire vous permet donc  de vous faire votre propre opinion.

La grande majorité des questions ayant été posées à Valentino Rossi, nous publions ses réponses en deux parties. La première se trouve ici.
Bonne lecture.


Vous avez fait une des courses les plus impressionnantes depuis que vous êtes revenu chez Yamaha. Est-ce aux pneus, à l’électronique, ou à la combinaison des deux?

« Quand je suis parti de chez moi, j’avais en tête que je pouvais être très fort à Jerez. Mais plus qu’une prédiction, il s’agissait d’un espoir (rires).
Vous savez, je me sens bien avec ces pneus, car j’ai grandi avec, et ils me sont familiers. Les Bridgestone ont une très haut niveau, mais quand ils sont arrivé, j’étais déjà assez vieux. Donc je me suis senti vraiment bien avec les Michelin à Jerez.
L’électronique? Je ne pense pas.
Cela vient juste d’une bonne concentration et d’une bonne façon de travailler. Quoi qu’il en soit, c’est bien d’être fort au début des courses européennes, si vous voulez essayer de vous battre pour le championnat. »

Sauf erreur, c’est la première fois que vous gagnez en MotoGP ou en 500 cc en menant à chaque tour.  Quel en est le sentiment et est-il difficile de conserver sa concentration?

« Ma dernière victoire remonte à Silverstone l’année dernière, et après cela, Marquez a gagné, Lorenzo a gagné et Pedrosa a gagné. Aujourd’hui, je pense que c’était mon tour.
Ce que j’avais un peu perdu en 2015 par rapport à 2014, c’était le nombre de tours effectués en tête.  L’année dernière, j’ai gagné mais je peinais souvent et quand je gagnais c’était souvent dans le dernier et comme ça (le couteau sous la gorge). Cette année également, je n’avais aucun tour en tête . Donc ces 27 tours sont importants. »

Quelle est la contribution de Luca Cadalora à ce merveilleux weekend?

« Il est très important car c’est un gars doté d’une grande passion, mais aussi une grande expérience. Durant le weekend, on travaille beaucoup ensemble et il peut me donner beaucoup de conseils, beaucoup de petites choses (qui m’aident) en piste et qui aussi concernant le réglage de la moto.  Je suis donc très heureux de cette victoire, concernant mon coach (rires). »

Donnez-vous une signification particulière à cette victoire, à un endroit ou Jorge a été très fort l’année dernière?

« Oui, Lorenzo est toujours très fort à Jerez, donc arriver devant lui est important. mais pour moi, cela est particulièrement important, car cela arrive au bon moment. »

Le record de victoires d’Agostini est plus proche. Y pensez-vous?

« C’est mieux de ne pas parler du record d’Agostini (rires). Il n’est pas proche, il est très loin. »

Durant les trois premières courses, il y a eu pas mal de chutes. Ici, seulement deux. Est-ce seulement dû à l’amélioration du pneu avant?

« J’ai chuté à Austin avant tout car j’ai fait une erreur avec l’embrayage au départ, et j’ia peut-être perdu un peu ma concentration mais aussi parce que je devais faire la course avec un pneu qui n’était pas bon pour ma moto. On le savait. Mais c’était la seule façon car la seule gomme qui permettait de finir la course était avec une mauvaise construction. On savait qu’il s’agissait d’un risque mais on ne pouvait pas faire autrement, car avec la pneu utilisé par Marquez, on n’aurait pas fini, et l’autre était trop dur, et on perdait 2 secondes au tour. On devait donc faire la course avec celui-là.
On a essayé… on l’a fait… une petite erreur… la chute.
Avec ce pneu avant, je me sens bien. »

Aujourd’hui, vous avez tout dominé. Est-ce le signe d’un nouveau Valentino?

« Vous savez, les courses s’écrivent différemment semaine après semaine. Mon expérience m’a appris à être heureux et à savourer le goût de cette victoire maintenant. Peut-être que dans 10 jours tout sera différent. Donc il reste une belle victoire, et je pourrai répondre à votre question dans deux semaines (rires). »

Votre première victoire remonte à 20 ans. Physiquement et mentalement, y a-t-il une différence?

« Oui, c’est plus difficile. Cela demande plus d’efforts, plus d’entraînements, mais je pense que vous pouvez piloter en MotoGP au minimum jusqu’à 40 ans. la différence est dans la motivation, dans ce que vous ressentez, si vous voulez toujours essayer de gagner et de continuer. Bien sûr, c’est plus difficile, car il y a 20 ans, c’était plus facile de faire quoi que ce soit, mais je ne me sens pas si mal. »

Pourquoi la Yamaha exploite mieux ses pneus?

« Alors, quand nous avons commencé à essayer les Michelin avec notre moto, l’année, dernière, c’était… plutôt mauvais. on tombait à chaque fois, sans comprendre pourquoi. Mais je pense que notre moto est une excellente moto et est très bonne pour le pilote, tout comme notre team est très fort pour améliorer les réglages et comprendre la direction à suive pour utiliser les Michelin. Je pense que c’est la clé. »

Vous vous plaignez moins du pneu avant. Est-ce dû à une amélioration de ce dernier ou à un moindre grip du pneu arrière qui pousse maintenant moins le pneu avant ?

« Non, non, je pense que l’avant s’est amélioré. Déjà, il s’était beaucoup amélioré durant les tests hivernaux. Bien sûr, Michelin a travaillé, pour franchir un cap, pour toujours améliorer, et je pense qu’ils ont la bonne attitude pour améliorer. Je ne pense pas que cela vienne du pneu arrière, je pense que l’avant s’est amélioré durant l’hiver. « 

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