Hector Barberá est un pilote Avintia heureux. Ou presque. Car l’Espagnol pensait même faire mieux en ce début de saison. Mieux ? Le voilà tout de même meilleur pilote Ducati classé au général provisoire après quatre Grands Prix. Une huitième place avec 31 points soit à cinq longueurs du top 5. Le tout avec une vieille Desmosedici.
C’est ainsi. La malchance et l’œuvre de Iannone ont fait en sorte qu’il faut descendre jusqu’au dixième rang au général pour trouver trace d’un pilote officiel de Borgo Panigale. Avec 25 unités. Une sorte de camouflet qui aurait pu virer à la correction à écouter l’ombre préférée des champions au moment des qualifications : « pour être honnête, notre position véritable se trouve entre la cinquième et la dixième place ». A ce stade de la compétition, l’équipier de Loris Baz a réalisé ce top 5 en Argentine, alors qu’il a toujours pointé dans le top 10 depuis la première course au Qatar.
A Jerez, il a confirmé cette régularité mais avec des regrets : « cette course a été vraiment compliquée. On avait fait pourtant jusque-là un très bon week-end. Alors cette dixième place est un peu une déception » commente celui qui s’était qualifié neuvième. « La piste avait complètement changé pour le Grand Prix et dès le second tour j’ai commencé à souffrir avec le contrôle de traction. Il coupait trop la puissance. J’ai essayé tous les mappings possibles mais aucun n’a fonctionné. Même en le coupant, l’électronique étouffait la puissance ».
« De fait, je perdais beaucoup à chaque sortie de virages et j’étais dans l’incapacité d’attaquer. Je me suis battu avec la moto durant toute la course. Maintenant, nous continuons à marquer des points, ce qui est positif et malgré nos soucis on reste dans le top 10. Mais nous allons devoir revenir en arrière en ce qui concerne les réglages électroniques car depuis que nous avons changé quelque chose en Argentine, ça ne marche pas ».
On notera que l’Espagnol a fini derrière une autre Ducati satellite, celle d’un Laverty qui s’affirme de plus en plus, jusqu’à prendre le pouvoir chez Aspar en éclipsant son binôme Yonny Hernandez. Les deux hommes, enfin, ne regrettent que six secondes de retard sur Iannone à l’arrivée…