Les pneus pluie sont comme les slicks, ils nécessitent de longues séances de développement afin de choisir ceux qui offrent les meilleures adhérence et endurance. Pour ce faire, Michelin utilise dans un premier temps sa piste d’essai de Ladoux, arrosable par sprinklers, pour choisir les meilleurs pneus à faire essayer ensuite aux équipes de course.
Comme il est hors de question de faire pénétrer des teams entiers sur les pistes de Ladoux pour des raisons de confidentialité, Michelin loue souvent le circuit Ricardo Tormo de Valence pour y essayer ses pneus pluie, auto comme moto. Cette piste est courte et plate, donc facilement arrosable avec des camions-citernes.
Les équipes MotoGP furent donc conviées aujourd’hui à Valence par le manufacturier, comme ils le furent la semaine dernière au Mans pour tester le nouveau revêtement. S’il y eut quelques défections dans la Sarthe (toutes les équipes satellites, sauf LCR), ce fut ce jour à Valence une épidémie.
Aux côtés de l’équipe Marc VDS devait se trouver le team officiel KTM, mais du retard dans la fabrication de ses moteurs big bang l’a empêché de participer. Pol Espargaro et Bradley Smith ne disposaient que d’un exemplaire chacun du nouveau moteur au GP de Jerez le vendredi, et il fallut en faire venir deux autres en avion privé pour qu’ils en aient deux chacun le samedi et le dimanche, ainsi que pour les tests du lundi.
Heureusement Jack Miller et Tito Rabat ne se sont pas décommandés, et c’est donc désormais de leurs commentaires que dépendront en grande partie les pneus choisis parmi les prototypes proposés pour entrer en phase de production.
Selon Nicolas Goubert « Les pilotes roulent par séances de dix minutes, le temps d’évaluer la performance d’un pneu ». Beaucoup de tours en perspective.
Ci-dessous, la piste humidifiable de Ladoux.
Photos © Michelin