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Lors de cette conférence de presse post-qualification du Grand Prix d’Italie qui réunissait également Maverick Vinales et Andrea Dovizioso, Valentino Rossi a répondu avec plaisir aux questions des journalistes, tout à la joie de cette place en première ligne complètement inespérée quelques jours après sa chute en motocross.

Comme à notre habitude, afin d’éviter toute interprétation journalistique abusive, nous vous proposons une traduction “brute” de l’intégralité des propos de Valentino Rossi, sans aucune mise en forme.


Valentino Rossi : « oui, vous savez, cela a été une semaine difficile depuis jeudi dernier. Très dur. J’ai chuté lors de l’entraînement, et sincèrement, jusqu’à mardi, je pensais qu’il serait impossible de faire la course. Et j’étais très très triste. Quand je suis arrivé ici, au Mugello, mercredi soir, et que ma condition s’est améliorée, cela a été comme un cadeau. Je dois donc donner le maximum pour faire une bonne course et pour tous les fans. »

Les séances et la qualification n’ont pas été simples pour vous…

« Oui, cela a été très très difficile car j’avais beaucoup de douleurs. Pour moi, il était difficile de me concentrer et de piloter au mieux. Et également, je n’étais pas à l’aise avec la moto. J’étais donc inquiet car pour nous, il était important de comprendre si c’était seulement au Mans que nous avions compris la façon (de faire fonctionner la moto), et hier j’étais 14ème. Difficile. Mais j’étais optimiste car nous avions encore une carte pour faire un bon changement. Et en fait, aujourd’hui, j’ai toujours été fort. Dès le matin, j’avais un bon rythme, y compris avec les pneus de course, et finalement j’ai fait un très bon tour. J’étais au top alors que j’ai essayé de rester dans le top 10 pour éviter de passer en Q1 (rires). Cet après-midi, le feeling était bon, mais malheureusement j’ai commis une erreur à Correntaio : j’ai élargi et j’ai glissé sur une zone sale. Heureusement, je n’ai pas eu de problèmes et j’ai juste abîmé la deuxième moto. J’avais donc la meilleure qui était prête. Mais j’ai perdu un peu de feeling. La qualification était difficile donc cette seconde position est plus importante que normalement, également parce que nous sommes tous très proches, deux mois jusqu’à la deuxième ligne. Et je pense que la course de demain sera très dure. »

23 tours, ce sera un bon contrôle médical pour vous…

« Oui, je suis de mieux en mieux jour après jour. Mon rétablissement est donc bon. Je n’ai plus aucune douleur quand je pilote, et c’est très important. Je peine juste un peu plus. J’ai besoin d’un peu plus de temps pour me rétablir. Je pense donc que la course sera plus dure demain que d’habitude, mais j’espère que je pourrai améliorer ma forme entre aujourd’hui et demain, comme entre hier et aujourd’hui. Après, on verra. »

Quelle émotion cela vous procure-t-il d’être dans le cœur de tant de gens, ici au Mugello ?

« C’est toujours une émotion particulière. J’ai de la chance car j’ai des fans tout autour du monde, mais bien sûr c’est particulier ici en Italie. Le Mugello est également spéciale de par sa topologie, à cause des collines autour de la piste : ici, quand vous pilotez, vous voyez les fans qui sont très proches. Nous espérons donc beaucoup de monde demain, et bien sûr, c’est un grand plaisir et une motivation supplémentaire pour donner le maximum. »

En Moto3, pour éviter que tout le monde attende, comme cela a été le cas aujourd’hui, pensez-vous qu’il faille changer le système de qualification ?

« Maintenant, le règlement permet aux Moto3 d’attendre seulement dans le premier secteur, non ? Et seulement quand ils sortent de la pit-lane. Après, ils ne peuvent pas attendre. Il semble qu’aujourd’hui, certains ont attendu. C’est toujours difficile, je ne sais pas. Je ne suis pas celui qui décide, mais pourquoi pas ? Peut-être que faire une Q1 et une Q2 pour les autres catégories pourrait être également bon pour le spectacle. »

Qu’est-ce que cela vous fait d’avoir tant d’adversaires si compétitifs pendant tant d’années ?

« Sincèrement, je préférerais avoir des adversaires un peu plus lents (rires). Car comme ça, c’est toujours difficile. D’un côté, c’est plus difficile. J’ai partagé pendant longtemps le box avec Lorenzo, et je pense que c’était l’un des plus rapides. Quand Maverick est arrivé, je savais qu’il était très très fort, mais je ne m’attendais pas à ce qu’il soit peut-être encore plus fort que Lorenzo (rires). De l’autre côté, c’est bon pour conserver la motivation et pour essayer de comprendre la façon de s’améliorer. »

Questions réseaux sociaux : comment avez-vous eu l’idée de votre casque de cette année au Mugello, et quel est votre préféré ?

« Je pense que mon préféré est encore celui de 2008, avec mon visage. Je pense que c’est le plus iconique de ma carrière. Cette fois, c’est pour Francesco Totti qui a arrêté (le ballon) dimanche dernier. C’était une de mes idoles quand j’étais jeune, et c’est un grand sportif en Italie depuis les 20 dernières années. C’est peut-être difficile à expliquer, mais une fois Totti a fait « une cuillère » en semi-finale la coupe d’Europe contre la Hollande je crois . Et dimanche, j’étais chez moi avec mes amis, j’étais dans mon lit sans pouvoir bouger, pas dans une bonne forme, et comme on a vu Totti à la télévision, ils ont plaisanté avec moi en me disant que dimanche je pourrais faire la même chose. Parce que c’est quelque chose que vous pouvez faire si vous êtes à 100 %, en bonne forme. Je me suis alors dit que c’était une bonne idée (pour le casque) et nous l’avons fait lundi. »

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