Soucieux d’économiser son temps (sa conférence privée a duré 6 minutes) et son énergie, après sa chute lors d’un entraînement en motocross, Valentino Rossi a préféré se faire remplacer par Andrea Iannone à la conférence de presse officielle du Grand Prix d’Italie au Mugello, au profit d’une conférence privée dans l’hospitalité Yamaha.
Comme à notre habitude, nous vous en proposons une traduction intégrale brute, sans aucune déformation journalistique.
Valentino Rossi : « je ne me sens pas trop mal, je me sens plutôt bien. En fait, lors des deux derniers jours, ma condition s’est améliorée et en particulier je commence à mieux respirer, car c’était une mauvaise chute, très douloureuse, en particulier ici à l’estomac et à d’autres endroits devant. Je suis resté une nuit à l’hôpital car il était difficile de respirer, mais quand je suis rentré chez moi, c’était encore très douloureux pendant deux jours. J’étais assez négatif au sujet de la course. Mais depuis deux jours, je commence à mieux respirer. Maintenant, nous devons juste attendre et voir quand je piloterai la M1, car bien sûr, le stress est assez élevé. J’ai essayé une moto, je peux passer les vitesses, je peux me déplacer sans grande douleur, et je suis donc plutôt optimiste. Bien sûr, je ne suis pas à 200 %, j’ai mal partout, mais nous sommes seulement jeudi et il est important d’essayer de nous améliorer d’ici dimanche pour faire une bonne course. »
Que s’est-il vraiment passé et qu’est-ce qui peut vous poser problème pour piloter la moto ?
« J’étais à Cavallara, une de mes pistes favorites où nous
avons déjà fait les courses, avec d’autres pilotes, il y a quelques
années. Malheureusement, à la réception d’une bosse, j’ai atterri
un mètre en dehors de la piste. Mais en dehors de la piste, c’était
beau, ce n’était pas préparé, donc quand j’ai atterri, la moto
s’est arrêtée et je suis passé devant. J’ai pris le guidon ici et
j’ai également frappé le sol.
Pour piloter une moto, il y a deux choses : bien bouger sur la
selle, pour changer de direction, et ici au Mugello, ils sont assez
sévères, et en particulier, quand je dois attaquer, vous devez
respirer plus longtemps et j’éprouve quelques douleurs. Ce sont les
domaines que j’ai besoin de surveiller pour savoir si je peux me
rétablir maintenant. »
Avec quelle moto avez-vous roulé depuis votre chute, et pourquoi faites-vous du cross en plus du dirt track?
« J’ai utilisé ma R6 hier. J’avais essayé avec le Tmax avant, puis après avec la R6 et ce n’était pas si mal, mais vous savez, ce n’est pas comparable. J’ai toujours roulé en motocross, même après 2010, car j’aime ça, je m’amuse beaucoup, et je pense aussi que c’est le meilleur entraînement, Mais après cette chute, j’ai pensé que ma carrière était finie (rires). Je me sens chanceux, car avec cette chute, il aurait été très facile de se casser quelque chose et de devoir rester deux courses à la maison alors que ce sont les plus importantes du reste de la saison, donc, vraiment, pour moi, c’est super d’être ici et d’essayer demain. »
Comment décririez-vous le Mugello et qu’a-t-il de positif pour vous ?
« L’ambiance est toujours spéciale au Mugello, en particulier pour moi et pour tous les pilotes italiens, car les fans sont très chauds. Et également, la spécificité du Mugello ce sont les caractéristiques de sa piste, où les fans sont très proches. Donc l’atmosphère est toujours spéciale et aide tout le monde à donner le maximum, car vous entendez le brouhaha. »
Quel est exactement votre plan pour le week-end. Allez-vous essayer de faire toutes les séances ?
« Oui ! Je vais essayer de faire toutes les séances. Demain, je vais essayer de débuter de la façon normale puis faire le point, car avant, c’est très difficile de recréer le stress que vous avez quand vous pilotez une MotoGP. Donc, je vais partir normalement, puis essayer de voir si j’ai une douleur particulière et si je dois moins prendre la piste pour économiser de l’énergie pour dimanche. »