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C’est un Danilo Petrucci conscient de sa mission pour Ducati qui s’est exprimé au micro de MotoGP.com. Être dans les petits papiers de Borgo Panigale impose parfois quelques sacrifices à court terme mais le dévouement reste un investissement pour la suite de la carrière. L’an dernier, il avait gagné le droit de jouir de la GP17 pour cette saison. Un cadeau empoisonné ? De prime à bord, on le dirait bien. Et pourtant…

Après cinq Grands Prix disputés, Danilo Petrucci au guidon de la GP17 est onzième au championnat avec 26 points marqués. Pendant ce temps, son équipier au sein du team Pramac, Scott Redding, compte le même nombre de points que lui avec une GP16. Une situation qui n’émeut pas plus que ça chez Ducati puisque le treizième au général n’est autre que Loris Baz avec… Une GP15 !

Une situation que commente ainsi celui que l’on surnomme Petrux : « en piste, nous avons encore deux machines âgées de deux ans avec les GP15 de Baz et d’Abraham. Souvent, celles-ci sont plus rapides que les Yamaha ou les Honda. Cela signifie que nous avons une avance de deux ans en matière de moteur ». Un point fort mécanique qui n’est la seul : « nous disposons d’un très très bon moteur mais aussi d’une très bonne électronique ».

Deux avantages qui ne suffisent cependant pas pour s’abonner aux avant-postes. Les pilotes officiels souffrent tandis que Danilo n’a jamais fait mieux qu’une septième place cette saison. Mais l’Italien qui sera devant son public ce week-end au Mugello précise que sa situation est particulière : « notre travail est de poursuivre le développement de la machine 2017. C’est en quelque sorte un laboratoire où Ducati peut travailler sur ma machine sans gêner les deux pilotes d’usine. La moto a évolué, mais la différence est minime en comparaison à la saison dernière ».

Une similitude qui a amené avec elle les défauts récurrents de la génération précédente. Mais la réflexion suit son cours : « nous discutons avec Gigi Dall’Igna pour construire quelque chose de différent au sujet du châssis, du bras oscillant ou autre. Nous pouvons résoudre de nombreux problèmes grâce à l’électronique, mais parfois la structure de la moto a besoin d’être modifiée. Nous persévérons pour obtenir quelque chose de différent. »

Un discours que l’on qualifierait presque de radical. A quand une Desmosedici vraiment différente ? A en croire Petrucci, c’est en cours…

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