Beaucoup a déjà été dit à propos de l’affaire Fenati, que ce soit en provenance du paddock, de Pablo Nieto, Valentino Rossi ou de la maman de Romano. Des versions évidemment contradictoires qui n’apportent pas grand-chose pour le grand public.
Hier, cependant, GPone a publié une intéressante interview du pilote italien qui, blessé par certains commentaires sur les réseaux sociaux, a décidé de sortir de son silence.
Extraits…
Romano, pouvez-vous expliquer ce qui
est arrivé ?
« Lorsque la qualification était
terminée, je suis allé parler à Pietro Caprara, mon chef d’équipe,
car il était étrange que je sois si loin du leader et je voulais
plus de détails. Il
en est ressorti qu’un point dans mon contrat n’avait pas été
respecté « .
Le fait que vous
ayez un technicien de suspensions personnel
?
« Oui, ma mère a eu une réunion
avec la direction de
l’ équipe, mais ils
ne sont pas parvenus à un accord qui nous
aurait permis de continuer. »
On a parlé d’une bagarre physique…
« Absolument rien ne s’est
passé, même Alessio
Salucci (Uccio) a été surpris par cette
rumeur. »
Mais Valentino a dit que, parfois, vous perdez votre
sang-froid…
« Ce n’est pas vrai, ça me gêne
quand je vois des choses qui sont injustes,
ou des gens étant superficiels, et donc
j’essaie d’en parler. Mais il y a ceux qui
ont déjà eu une idée préconçue de
moi et même des choses
que je dis comme une blague sont mal
interprétées. Mais ce jour-là, je
le répète, rien ne s’est
passé. »
Avez-vous parlé avec Rossi
?
« Oui, ce soir-là et aussi après la
course. Nous avons eu une conversation
détendue.«
Qu’avez-vous pensé après la suspension
?
« J’ai été très déprimé et
déçu. Je pense que
cette décision fait du mal à tout le monde,
nous étions troisième au championnat » .
Il a été dit que la raison de la scission était votre
refus de vivre à Pesaro…
« Peut-être que si j’avais
déménagé, rien de tout cela ne serait
arrivé, je ne sais pas. Ce qui
est arrivé est presque
inexplicable. Par le passé, j’ai été là
pendant un an, mais
mon contrat dit que je dois être là
seulement entre le 10 Janvier et la première course, à
des fins de
préparation. Je préférais rester proche de
ma famille, mais il n’y avait pas
de compromis à faire sur ce
point « .
Valentino a dit
qu’ils ont échoué à vous transformer en un vrai
professionnel…
« Il est bon de mûrir techniquement mais chaque personne
doit également rester fidèle à elle-même, et ne doit pas
changer. Je préfère qu’on me parle en
face, plutôt que de me planter un couteau
dans le dos. »
Allons-nous vous revoir en piste cette année
?
« Je ne pense pas, il n’y a pas
de places disponibles. Pour
l’ année prochaine
, nous allons évaluer les possibilités, à
la fois en Moto3 et
Moto2. »
Les différentes versions sont donc contradictoires mais, nous le répétons, le talentueux Romano Fenati n’est pas un mauvais bougre. Sa réaction face au drame survenu en Italie le confirme, cette interview (à lire la version complète en anglais) aussi.
Nous lui souhaitons donc de revenir au plus vite dans le paddock.