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Le Grand Prix de France s’est terminé de manière magnifique pour Johann Zarco et l’équipe Tech 3, bien que comme nous l’explique ici son responsable technique Guy Coulon, le samedi après-midi n’ait pas été facile.

Lors de la séance qualificative Q2, Johann s’est élancé nettement après les autres, puis n’a fait qu’un seul run continu, sans s’arrêter au stand. Il a fait son meilleur temps lors de son sixième et dernier tour. Le seul à avoir utilisé cette tactique cette année a été Alvaro Bautista en Argentine. Comment t’es venue cette idée ?

« L’idée s’est plutôt imposée d’elle-même parce que nous sommes passés par la Q1, étant tombé lors de la troisième séance d’essais libres et ayant ainsi perdu deux pneus. Donc après la Q1, si on allait en Q2, il ne nous restait qu’un seul pneu avant et un seul arrière. Un pour la Q1 et un pour la Q2. Johann avait fait son temps dans le dix-septième tour du pneu avant, ce qui n’était pas mal. Ça nous a confortés pour le GP, en constatant que le pneu tendre ne poserait aucun problème pour la course.  

« On n’avait donc un seul pneu neuf pour la Q2, et on savait qu’il pouvait faire de 4 à 6 tours à peu près convenables. Comme Johann venait de faire la Q1, il était préférable qu’il se reposât cinq minutes de plus au début de la Q2, plutôt que de se reposer à la fin.

« Ça a été relativement simple. Il était inutile de se lancer tête baissée dans le mur, il fallait mieux se reposer un peu et partir juste avant que les autres ne s’arrêtent pour changer de pneus, afin d’avoir des tours clairs.

Pourquoi avoir choisi de partir en course avec des pneus tendres à l’avant comme à l’arrière, face à Vinales, Rossi et Marquez en médium avant-arrière, Pedrosa en médium avant/tendre arrière, ou Crutchlow en dur avant/médium arrière ?

« Avec deux trains, on avait effectué la distance de la course, à un tour ou deux près. Donc on savait qu’on n’avait aucun problème pour passer le tendre. On n’allait pas s’en priver car le tendre n’avait que des avantages.

Johann a réalisé son meilleur temps en course lors du quinzième tour en 1’32.7, et il a tourné en 1’32.8 au 26e (sur un total de 28).

« On n’avait aucune inquiétude à ce sujet. On est partis sereins. D’ailleurs Cal Crutchlow, qui utilisait le pneu avant dur, a déclaré après la course qu’il élargissait beaucoup parce qu’il lui manquait du grip à l’avant. Pour nous, même le médium n’était pas une bonne option.

Quel est ton bilan d’ensemble de ce Grand Prix de France ?

« Un bon samedi après-midi. Parce que pour se sortir de la Q1, c’était carrément compliqué, vu les clients qu’il y avait (ndlr : Lorenzo, Pedrosa, Dovizioso). Déjà ça, ce fut un tour de force de s’en sortir. Ensuite faire la première ligne avec un seul pneu arrière et un pneu avant d’occasion, c’était aussi pas mal. Donc on a pensé que si tout se déroulait normalement, on était en mesure d’être sur le podium.

Après ce samedi, le dimanche a dû te satisfaire aussi ?

« Absolument !

Comment vois-tu l’avenir ?

« Nous sommes calmes et sereins. Le pilote est calme et s’améliore de course en course. On connait bien la moto. On n’a pas de raison d’avoir d’inquiétude. »

Photos © Tech 3

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