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À l’occasion du 65e anniversaire de Yamaha, revenons sur six pilotes, qui, dans six décennies différentes, ont fait briller la marque aux diapasons. L’incontournable Valentino Rossi est bien celui qui a redonné vie à la firme dans les années 2000.

Il fait bouger les foules. Dans un sens comme dans l’autre, c’est une certitude. En fait, le personnage est assez difficile à appréhender quand l’on s’intéresse de près au sport. Avec sa belle gueule et son sourire, il ne laisse que rarement trahir des émotions négatives.

Mais quand il laisse transparaître quelque chose, tout le monde est au courant. Il n’y a pas « d’entre-deux » avec le n°46. C’est un pilote entier, et soit on le prend avec ses défauts et ses sorties, soit on ne le prend pas du tout. Rarissimes sont les personnes qui ne l’aiment « que pour son pilotage », ou « que pour sa personnalité ».

Vale, c’est une vague qui se dresse devant nous. Bientôt 25 ans d’histoire, et tant de trophées. Soit vous décidez d’embarquer dans son sens, soit vous décidez de lutter à contre-courant. D’ailleurs, cela vaut également pour les pilotes. L’exemple Márquez est typique. D’abord adoubé par « le docteur », puis renié à cause d’une lutte d’égo, principalement.

La magnifique YZR M1 de 2017. 11 ans après ses débuts en Grands Prix, le docteur est toujours au top.

« Valentinik », c’est l’intelligence de course. C’est la régularité au profit des points, c’est le style de pilotage qui évolue, issu d’un apprentissage constant. Il n’arrête jamais d’apprendre, de s’intéresser. À l’aube de la saison 2004, c’est exactement ce qu’il manquait à Yamaha depuis le début des années 1990 et Wayne Rainey : une identité marquée, un projet incarné par un homme charismatique, par un passionné.

Yamaha et Jeremy Burgess ont toujours cherché à mettre Rossi dans les meilleures conditions. Vous savez, le Rossi qui attend patiemment l’opportunité pour doubler, souvent aux freins ou dans des endroits improbables. Oui, ce Rossi prédateur qui étudie la proie pendant des tours avant de piéger l’adversaire sans réponse possible.

Rossi et Lorenzo, les meilleurs ennemis. Une rivalité qui nous a offert une décennie de batailles riches en émotions. Ici dans un tour d’honneur à Austin en 2014.

Pour ceci, il fallait une moto polyvalente, stable, réglée parfaitement avec l’expertise des meilleurs. La relation fusionnelle avec Yamaha ne s’arrêtait pas là. En effet, le sponsor Fiat directement lié à Rossi ponctua la fin de la première décennie du XXIe siècle. Cette livrée mythique fut montée par un autre grand pilote, Jorge Lorenzo. Nous aurons le temps de revenir sur ce dernier dans le prochain épisode, mais il faut tout de même le mentionner ici. Aucun pilote n’a posé plus de problèmes à Valentino que l’Espagnol.

Ainsi, leur relation mouvementée aida majoritairement Yamaha à se développer, et à faire du team l’un des deux plus réputés de l’histoire. L’association est comparable à celle d’Alain Prost et d’Ayrton Senna à la fin des années 1980 en Formule 1. Deux titans à machines égales, deux légendes, deux maîtres de leur art. Un art, oui, car une rivalité sur une décennie sort même du cadre du sport. L’art de la guerre, l’art de se surpasser avec des machines représentant le pinacle de la construction humaine.

Rossi sur Yamaha, c’est le MotoGP et tout ce qu’il représente. C’est aussi simple que ça.

 

Photo de couverture : MotoGPitalia

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