Le team Red Bull KTM Ajo appréhendait un peu le Grand Prix de France, étant donné que Miguel Oliveira avait eu beaucoup de mal en 2017, et que Brad Binder n’y avait jamais roulé en Moto2 en raison de sa blessure survenue l’an dernier. Au final, l’équipe repart avec deux tops 10, ce qui est positif en vue du Mugello.
Miguel Oliveira l’avait annoncé avant le Grand Prix : Le Mans ne lui avait vraiment pas réussi l’année dernière, et il ne savait vraiment pas à quoi s’attendre. Néanmoins il est resté concentré et le travail a payé : d’abord douzième aux temps combinés des séances libres, il s’est ensuite qualifié dixième, sa meilleure qualification en Moto2 sur ce tracé, ce qui était de bon augure pour la course.
Malgré un bon départ, il a eu quelques soucis de grip : « En début de course les autres pilotes avaient plus d’adhérence et pouvaient aller plus vite que nous, alors que nous manquions de vitesse, ce qui a été notre principal problème. A la fin j’ai été en mesure de rouler dans les mêmes chronos que les pilotes de devant, mais c’était trop tard. »
Au final, il a réussi à aller chercher une belle sixième place, et dix points de plus, ce qui n’est pas négligeable, et permet de conjurer le mauvais sort sur ce circuit : « Nous sommes satisfaits de notre sixième position car nous avons progressé par rapport à l’an dernier et nous sommes en plus deuxièmes du Championnat, ce qui est important. »
Champion dans l’âme, il souhaite pouvoir se battre devant à chaque course, et rentre donc un peu frustré malgré tout : « Il nous manque quelque chose et nous avons un peu de mal. Heureusement, l’équipe travaille dur. Le Mans était le circuit le plus difficile du calendrier, donc c’est passé, et nous allons aller chercher un bon résultat au Mugello. »
De son côté, Brad Binder a connu un Grand Prix plus compliqué. Vingt-deuxième des FP1, vingtième des FP2 puis dix-septième des FP3, il a souffert jusqu’aux qualifications, où il est parvenu à terminer huitième.
Après un bon Warm Up où il a pris la dixième place, il a ensuite été en mesure de faire une bonne course et de terminer neuvième. A l’arrivée il était cependant déçu : « Le week-end a vraiment été dur, du début à la fin. Malgré tout, j’ai bien roulé en course en me donnant à cent pour cent. Je n’ai pas eu de chance avec la chute de Baldassarri car elle s’est produite juste devant moi et j’ai perdu beaucoup de temps car sa moto allait dans une direction et lui dans une autre donc je ne savais pas où passer. »
Toujours en quête de son premier podium de la saison, le Sud-Africain ne lâche rien et reste motivé : « Nous devons continuer à travailler dur afin de progresser. Je sens que nous pouvons faire mieux. »
