Cette conférence de presse post-qualification du Grand Prix de France au Mans a réuni Johann Zarco, Marc Marquez et Danilo Petrucci.
Comme à notre habitude, nous reportons ici notre traduction de l’intégralité des propos de Johann Zarco, en pole position, sans mise en forme ou déformation journalistique.
Un tour incroyable ! Un 2e secteur brillant ! Vous deviez entendre la foule hurler…
Johann Zarco : « oui, c’était une émotion plutôt particulière, déjà depuis samedi. Lors de ma première sortie avec mon premier pneu neuf, j’ai senti que lors du premier tour vous pouviez avoir un surplus de performance, mais je n’ai pas été en mesure de bien l’utiliser. 1’31.6 était déjà pas mal, j’étais déjà heureux, puis lors de ma 2e sortie, je me suis dit « OK, essaie de faire ce premier tour aussi bien que possible ». Et quand j’ai vu ce chrono sur le tableau de bord, je ne l’ai pas vraiment cru. Je me suis même demandé si c’était un bon chrono car j’étais un peu perturbé. J’ai essayé de le reproduire lors du tour suivant, mais en grande partie à cause de la surprise du tour précédent, cela était difficile. Mais c’était suffisamment bon et quand j’ai eu le drapeau à damier, j’ai vu mon nom en pole position. J’ai aussi vu la foule qui était très contente, mais j’ai alors regardé l’écran et j’ai vu Marc qui attaquait. Sur un écran géant, vous ne voyez pas s’il y a des casques rouges, vous ne pouvez pas le voir. Vous voyez seulement le pilote qui se penche dans chaque virage, et vous pensez que s’il est le seul à être suivi par les caméras, cela veut sans doute dire qu’il va vite. Je me suis dit alors dit que 2e était bien de toute façon, mais cela a été la pole position (grand sourire). C’est très bien et c’est la meilleure position pour s’élancer demain. La première ligne est importante et la pole est comme un bonus ».
Vous êtes le premier pilote français à faire une pole position dans la catégorie reine en France depuis Christian Sarron en 1993. Pensez-vous que vous pouvez gagner, car les rythmes de course très similaires ? Comment cela s’est-il passé en FP4 ?
« En FP4, j’ai pu essayer le pneu tendre arrière pendant de nombreux tours, ainsi que l’arrière médium, pour avoir différents feelings et comprendre du mieux possible la moto. De nombreux pilotes sont en mesure d’avoir un rythme rapide. Vous débutez la course, vous avez un réservoir plein, puis la moto devient plus légère mais avec des pneus usés. Donc nous verrons bien. Moi, je suis content que nous ayons bien travaillé. Ici, il est relativement plus facile de trouver le rythme comparé à d’autres circuits car on ne ressent pas une grosse dégradation des pneus. Cela peut donc être un avantage pour moi et pour les pilotes Yamaha car nous ne peinons pas avec cela. Je ne sais pas. Marc est le garçon fort en ce moment, mais on ne peut pas s’attendre à ce que quelqu’un soit plus fort que les autres. Il faut juste partir, essayer de mener la course au début serait bien pour avoir le moins de risques possibles dans le groupe, puis voir ce qui se passe en vue de se battre pour la victoire. Chaque week-end, je sens que j’ai plus de chance de remporter la victoire ».
Hier, vous avez dit qu’il vous manquait quelque chose. Qu’avez-vous trouvé aujourd’hui pour améliorer ?
« Nous avons bien débuté le week-end vendredi, mais ce qu’il manquait était ce feeling quant à l’adhérence arrière pour bien utiliser l’accélération. Sur certains circuits, vous sentez que vous avez ce problème et il est difficile de le régler, mais depuis hier, je sens que nous avons ce problème mais d’une façon moindre que d’habitude, et que donc, nous pouvons le régler. Cela a très bien été car nous avons fait différents changements à chaque fois et cela a fonctionné. Je pense que lors de la dernière sortie de la FP4, j’ai eu presque tout ce qui était nécessaire, et nous avons pu voir qu’avec un pneu neuf, cela fonctionnait ».
Nous n’avons jamais vu autant de gens devant votre hospitalité. Comment gérez-vous cela, la pression et la motivation ?
« L’année dernière, j’avais déjà eu un petit peu ce sentiment car beaucoup de personnes me demandaient des photos et des signatures. Cette année, c’est encore davantage. L’année dernière, tout s’était bien passé, et j’essaie de garder cela en tête cette année. Quoi qu’il en soit, rester relax sur la moto est la chose qui fonctionne le mieux, encore plus avec la Yamaha. Dans l’équipe, les personnes qui gèrent la presse ont fait un bon emploi du temps pour moi. Parfois, vous ressentez que c’est en train de devenir un peu trop, mais c’est justement à ce moment que cela se termine et que vous pouvez retourner de votre chambre ou à l’hospitalité pour dîner. Donc non, je suis heureux que nous ayons tous sous contrôle, et je pense simplement que ce qui se passe en ce moment n’arrive pas tous les jours. Ce serait donc dommage de le prendre comme une énergie négative et c’est totalement l’opposé. Je pense que je ne vivrai pas cela tous les jours de ma vie, et il est donc nécessaire de garder cela à l’esprit ».
L’année dernière, vous avez mené ici durant une bonne moitié de course, tout comme à Losail cette année. Qu’avez-vous changé dans votre approche pour ce Grand Prix de France ?
« Quand j’ai mené la course, l’année dernière ou même cette année au Qatar, j’étais simplement content de mener la course car pour moi il s’agit de la position la plus sûre pour faire la course. Je pense que si c’est mon jour, je serais plus rapide je pourrais m’échapper, et sinon, je verrais ce qui se passe. Ici, cela peut être différent car depuis hier nous travaillons mieux sur le rythme et nous sommes plus compétitif en ce qui concerne le rythme. Mais je pense que c’est quand même la bonne stratégie à adopter : si je peux mener la course au début, je pense que cela présente toujours moins de risques que si je dois me battre dans un groupe. Ce que j’ai également appris l’année dernière quand j’ai mené, c’est que même si à de nombreuses reprises j’avais des pneus plus tendres que les autres, j’ai pu apprendre la façon dont ils pilotaient. Le meilleur endroit pour voir comment les meilleurs pilotes font, c’est de faire la course avec eux. Et quand vous pouvez voir ce qu’ils font du départ jusqu’à la fin, je pense que cela m’a aidé à progresser et a également permis de donner des informations à mon équipe. Donc maintenant, avec tout ce que j’ai appris, je pense que c’est une chance de mener la course et de me battre jusqu’à la fin ».
HJC Grand Prix de France MotoGP J.2 : Chronos
1 | 5 | Johann ZARCO | Yamaha | 1’31.185 | ||
2 | 93 | Marc MARQUEZ | Honda | 1’31.293 | 0.108 | 0.108 |
3 | 9 | Danilo PETRUCCI | Ducati | 1’31.381 | 0.196 | 0.088 |
4 | 29 | Andrea IANNONE | Suzuki | 1’31.454 | 0.269 | 0.073 |
5 | 4 | Andrea DOVIZIOSO | Ducati | 1’31.553 | 0.368 | 0.099 |
6 | 99 | Jorge LORENZO | Ducati | 1’31.590 | 0.405 | 0.037 |
7 | 43 | Jack MILLER | Ducati | 1’31.683 | 0.498 | 0.093 |
8 | 25 | Maverick VIÑALES | Yamaha | 1’31.784 | 0.599 | 0.101 |
9 | 46 | Valentino ROSSI | Yamaha | 1’31.900 | 0.715 | 0.116 |
10 | 26 | Dani PEDROSA | Honda | 1’32.024 | 0.839 | 0.124 |
11 | 53 | Tito RABAT | Ducati | 1’32.049 | 0.864 | 0.025 |
12 | 41 | Aleix ESPARGARO | Aprilia | 1’32.455 | 1.270 | 0.406 |
Q1 Results: | ||||||
Q2 | 9 | Danilo PETRUCCI | Ducati | 1’31.818 | ||
Q2 | 26 | Dani PEDROSA | Honda | 1’32.061 | 0.243 | 0.243 |
13 | 35 | Cal CRUTCHLOW | Honda | 1’32.315 | 0.497 | 0.254 |
14 | 55 | Hafizh SYAHRIN | Yamaha | 1’32.397 | 0.579 | 0.082 |
15 | 42 | Alex RINS | Suzuki | 1’32.401 | 0.583 | 0.004 |
16 | 21 | Franco MORBIDELLI | Honda | 1’32.770 | 0.952 | 0.369 |
17 | 38 | Bradley SMITH | KTM | 1’32.795 | 0.977 | 0.025 |
18 | 44 | Pol ESPARGARO | KTM | 1’32.988 | 1.170 | 0.193 |
19 | 30 | Takaaki NAKAGAMI | Honda | 1’33.062 | 1.244 | 0.074 |
20 | 19 | Alvaro BAUTISTA | Ducati | 1’33.324 | 1.506 | 0.262 |
21 | 12 | Thomas LUTHI | Honda | 1’33.439 | 1.621 | 0.115 |
22 | 45 | Scott REDDING | Aprilia | 1’33.676 | 1.858 | 0.237 |
23 | 10 | Xavier SIMEON | Ducati | 1’33.802 | 1.984 | 0.126 |
24 | 17 | Karel ABRAHAM | Ducati | 1’33.839 | 2.021 | 0.037 |