Paradoxalement, la 2e place obtenue ce matin par Johann Zarco lors de la qualification du Grand Prix du Japon est peut-être encore plus impressionnante que la pole position réalisée il y a tout juste un an par le pilote Tech3 sur le même circuit de Motegi.
En 2017, le pilote français était certes loin d’avoir démérité mais avait bénéficié à la fois de conditions de piste changeantes et d’un excellent timing, ce qui lui avait permis de réaliser le meilleur temps de la qualification MotoGP.
Cette année, c’est sur une piste complètement sèche, et donc « à la régulière », que Johann Zarco a terminé sa qualification à seulement 6/100 du meilleur chrono réalisé par Andrea Dovizioso, après avoir été présent aux avant-postes durant tout le week-end.
Après sa belle prestation en Thaïlande, le cercle vertueux, qui s’était interrompu lors de sa chute au Grand Prix de France, semble donc réenclenché, pour le plus grand plaisir des spectateurs français.
Quelle en est l’explication ? Il est sans doute trop tôt pour le savoir mais, au vu des prestations des Yamaha officielles, on peut supposer qu’elle n’est pas technique (comme nous l’a expliqué Guy Coulon) et sans doute plus psychologique, même si finalement cela importe peu.
Dans son communiqué de presse, Johann Zarco tient les mêmes propos qu’il a déclarés à chaud, aussi reprenons nous ici sa déclaration à Eurosport avant de vous reporter intégralement ce soir les paroles qu’il tient actuellement en conférence de presse.
Johann Zarco : « c’est clair que dès la FP1, j’ai pu aller très vite dès les premiers tours, et ça permet en fait ensuite de se relaxer quand on travaille avec l’équipe. Si des fois c’est moins bien, il y a moins de stress parce que l’on sait que l’on peut aller vite. Après, on n’a pas vraiment réussi à chaque fois à aller plus vite mais on était dans le coup au niveau du rythme et ça nous a permis de savoir ce qui étaient bon et ce qui était moins bien. Là, pour la qualification, le premier run a été un poil difficile en 45.3. J’avais pourtant essayé de faire du mieux possible, mais ce n’était pas terrible. Puis on a fait une petite modification, et il ne faut pas grand-chose car ça a bien aidé. Sur le dernier tour, c’est vrai que j’étais bien mais j’ai un peu raté mon rétrogradage à la dernière chicane et c’est peut-être ça qui a coûté les 60 millièmes, d’après ce qu’on m’a dit. La 2e place, c’est très bien. Partir de la première ligne, c’est un avantage parce que, avec la Yamaha, il vaut mieux avoir la piste claire devant soi, et on peut croire une belle chose ».
Et encore une fois, première Yamaha sur la grille de départ…
« Oui, c’est clair. Mais bon, il faut travailler et ça n’apporte pas trop d’être la première Yamaha. C’est surtout une satisfaction personnelle d’être parmi les meilleurs ».
Grand Prix du Japon MotoGP Classement de la Q.2 :
Crédit classement: MotoGP.com
