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Ce Grand Prix du Japon a été plus qu’une douche froide pour des troupes Aprilia. Elles avaient pourtant commencé à nourrir un début d’espoir de bonne prestation au terme du premier jour. Un vendredi où Aleix Espargaró expliquait que sa RS-GP était à ce point bien équilibrée au freinage, qu’elle pourrait bien tirer son épingle du jeu sur ce tracé du Motegi exigeant en la matière. Mais la suite a été un enfer. Avec, comme épilogue, une épidémie de problèmes de pneu qu’il va falloir analyser…

Dix-neuvième et vingt et unième à la fin des qualifications, vingtième et vingt-cinquième au terme du warm-up, ce n‘est rien de dire qu’Aprilia était loin du compte au moment d’aborder sa course dominicale au Japon. Et pourtant, Aleix Espargaro avait débuté sa prestation nippone avec un dixième chrono en FP1…

Mais ensuite tout est allé de Charybde en Scylla avec une chute en prime pour l’Espagnol lors de la séance d’échauffement. La suite a été comme un coup de grâce : dès le départ, Aleix a dû faire face à un problème d’adhérence à l’avant qui a fortement influencé les premiers tours, jusqu’à le forcer à revenir dans le stand au septième tour.

Il explique : « l’alarme du tableau de bord de la pression et de la température du pneu avant est apparue, montrant des niveaux anormaux. Il était impossible de piloter, la roue ne cessait de freiner même en ligne droite et j’étais obligé d’abandonner. Ce week-end n’a pas été facile pour nous, il faut bien analyser la situation pour comprendre ce qui s’est passé ».

Chez Redding qui a franchi l’arrivée dix-neuvième, on ajoutait : « j’avais fait le meilleur départ de la saison. J’ai récupéré de nombreuses positions et je me sentais bien dans les premiers tours. La prise en main était bonne. À un moment donné, le pneu avant a commencé à bouger. J’ai choisi le soft parce que le medium n’était pas utilisable, je l’ai aussi essayé au warm-up sans résultat. Je me débrouillais assez bien, mais j’ai commencé à perdre aussi de l’adhérence à l’arrière et j’ai dû me contenter de finir la course ».

La patron sur le terrain Romano Albesiano qui avait entrevu l’espoir de remonter sur KTM au championnat des constructeurs a conclu ce bilan de cette façon : « nous aurons de nombreuses innovations techniques pour 2019 et nous avons eu la chance de prendre un pilote rapide comme Andrea Iannone ». Autant dire que les trois dernières courses risquent d’être longues chez Aprilia…

Grand Prix du Japon, Motegi, MotoGP, J.3 : classement.

1 93 Marc MARQUEZ Honda 42’36.438
2 35 Cal CRUTCHLOW Honda +1.573
3 42 Alex RINS Suzuki +1.720
4 46 Valentino ROSSI Yamaha +6.413
5 19 Alvaro BAUTISTA Ducati +6.919
6 5 Johann ZARCO Yamaha +8.024
7 25 Maverick VIÑALES Yamaha +13.330
8 26 Dani PEDROSA Honda +15.582
9 9 Danilo PETRUCCI Ducati +20.584
10 55 Hafizh SYAHRIN Yamaha +24.985
11 21 Franco MORBIDELLI Honda +25.931
12 38 Bradley SMITH KTM +26.875
13 44 Pol ESPARGARO KTM +27.069
14 89 Katsuyuki NAKASUGA Yamaha +32.550
15 30 Takaaki NAKAGAMI Honda +37.718
16 10 Xavier SIMEON Ducati +39.583
17 81 Jordi TORRES Ducati +39.839
18 4 Andrea DOVIZIOSO Ducati +42.698
19 45 Scott REDDING Aprilia +49.943
20 12 Thomas LUTHI Honda +52.707
21 50 Sylvain GUINTOLI Suzuki +1’01.848
Not Classified
29 Andrea IANNONE Suzuki 10 Laps
17 Karel ABRAHAM Ducati 12 Laps
43 Jack MILLER Ducati 14 Laps
41 Aleix ESPARGARO Aprilia 18 Laps

 

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