Ce week-end, le Grand Prix d’Italie ne marquera que la sixième étape d’un calendrier MotoGP qui a encore quatorze rendez-vous à jouer, mais il sera d’ores et déjà un tournant pour le championnat. Car le tocsin sonne en Toscane pour réveiller une concurrence qui doit à tout prix maîtriser la boule de feu Marc Márquez sous peine d’être consumée sur place. L’officiel Honda arrive avec trois succès de rang dans sa besace et le souvenir de tests au Mugello qui l’ont certes mis K.O après une violente chute, mais qui lui ont aussi montré qu’il pouvait y défier le chrono…
Or ce circuit n’est pas un de ses favoris. Comme l’était peu avant celui du Mans, et on a vu le résultat il y a deux semaines… Pire, si l’on regarde les statistiques, force est de constater que nous nous retrouvons dans un scénario digne de celui de 2014, année où MM93 avait assommé la catégorie. Cette année-là, il débarquait dans la péninsule en tête du championnat avec 42 points d’avance. Là, il en compte 36 et l’addition aurait dû être plus lourde s’il n’avait pas perdu ses nerfs en Argentine…
Par ailleurs, son second au championnat est un Maverick Viñales qui avoue lui-même être loin d’être un danger pour quiconque au guidon d’une Yamaha versatile. Ses adversaires les plus coriaces que sont Zarco et Dovizioso n’évitant pas les fautes et les résultats blancs, l’équipier de Pedrosa peut voir venir…
Congrats on the #UCLfinal win @realmadrid! Don’t let @SergioRamos too near the trophy though, it might end up like @marcmarquez93’s #SpanishGP trophy……. again!😉 pic.twitter.com/nzGyq40Z9g
— MotoGP™🏁 (@MotoGP) May 26, 2018
Lors des essais, le sextuple titré avait aligné un 1’46.8 qui est d’autant plus à prendre comme un avertissement que son second n’était autre que Crutchlow, lui aussi sur Honda. Il faudra donc un grand Dovizioso pour entretenir l’espoir d’un championnat toujours ouvert. Il y a un an, l’officiel Ducati ouvrait le ban d’une série de prestations qui allait chambouler sa carrière et son statut. Petrucci était sur le podium l’an passé et se présente galvanisé par sa seconde place en France et la perspective d’un contrat usine Ducati en lieu et place d’un Lorenzo qui a gagné six fois au Mugello. Iannone, de son côté, voudra montrer qu’il mérite une bonne place chez Suzuki…
A condition que l’adversité ne se neutralise pas et que Márquez n’apparaisse d’un coup d’un seul comme au-dessus du lot, ce Grand Prix d’Italie pourrait être passionnant. Sinon…