Avant ce Grand Prix d’Italie, et pendant deux semaines au lendemain du Grand Prix de France, il a été dit et répété qu’entre Ducati et Lorenzo, l’affaire était terminée. Le patron de la marque lui-même lâchait que cette expérience avec Por Fuera lui laissait comme un goût amer. La conséquence d’un fort salaire et aucun résultat en rapport, ni même en relation avec le palmarès du Majorquin. Petrucci pouvait aller prendre rendez-vous chez le tailleur pour la combinaison rouge. Puis il y a eu ce dimanche, avec un Lorenzo dominateur et victorieux. Et maintenant, on fait quoi ?
D’abord, on parle. Car cette fois, on peut dire les choses, du haut d’un podium, de la place d’un vainqueur. Et le Majorquin est dithyrambique : « pour ma part, je n’ai jamais baissé les bras. Je suis déterminé et, en ce moment, je suis si fier. J’ai connu des moments difficiles mais j’ai toujours pensé que je pouvais gagner avec cette moto. C’était comme du temps de la 125, où j’ai aussi fini par gagner en 2003. Cela a mis du temps, il a fallu mettre des choses en place. Et j’en avais besoin pour exprimer mon potentiel ».
A partir de là, il devient plus précis… « C’est dommage car Ducati ne s’est décidé que tardivement à m’aider. Sinon, j’aurais pu au moins faire plus de podiums bien plus tôt. Mais ne pensons plus au passé. C’est la victoire la plus significative de ma carrière. Je suis heureux pour moi, Ducati, les fans. On va célébrer ça comme il faut. Mais hélas, c’est trop tard pour que je reste chez Ducati ».
« Si j’avais eu ces changements six mois plus tôt, j’aurais pu faire bien mieux. Ils ont cru en moi mais trop tard. Gigi Dall’Igna m’a fait confiance mais pas à 100%. Pourtant, il faut m’écouter car je dis toujours la vérité. Je dis ce qui est, je ne me cherche jamais d’excuses. J’ai sans doute fait des erreurs, mais je n’accepte pas que l’on dise que je me cherche des excuses. J’avais un problème avec le réservoir. La dernière pièce dont j’avais besoin est arrivée au Mugello et j’ai gagné ».
« J’espère que ça servira de leçon, que les gens vont me croire à l’avenir. Ils ont fait un gros investissement sur moi chez Ducati et je suis allé chez eux non pas pour l’argent mais pour gagner sur une autre moto. Toute l’équipe voulait que je reste. C’est trop tard ? Vous saurez de quoi sera fait mon avenir dans sept jours ». Fermez le ban !
Grand Prix d’Italie Mugello MotoGP J.3: Classement
1 | 99 | Jorge LORENZO | Ducati | 41’43.230 |
2 | 4 | Andrea DOVIZIOSO | Ducati | +6.370 |
3 | 46 | Valentino ROSSI | Yamaha | +6.629 |
4 | 29 | Andrea IANNONE | Suzuki | +7.885 |
5 | 42 | Alex RINS | Suzuki | +7.907 |
6 | 35 | Cal CRUTCHLOW | Honda | +9.120 |
7 | 9 | Danilo PETRUCCI | Ducati | +10.898 |
8 | 25 | Maverick VIÑALES | Yamaha | +11.060 |
9 | 19 | Alvaro BAUTISTA | Ducati | +11.154 |
10 | 5 | Johann ZARCO | Yamaha | +17.644 |
11 | 44 | Pol ESPARGARO | KTM | +20.256 |
12 | 55 | Hafizh SYAHRIN | Yamaha | +22.435 |
13 | 53 | Tito RABAT | Ducati | +22.464 |
14 | 38 | Bradley SMITH | KTM | +22.495 |
15 | 21 | Franco MORBIDELLI | Honda | +26.644 |
16 | 93 | Marc MARQUEZ | Honda | +39.311 |
17 | 10 | Xavier SIMEON | Ducati | +1’01.211 |
18 | 30 | Takaaki NAKAGAMI | Honda | 5 Laps |
Not Classified | ||||
41 | Aleix ESPARGARO | Aprilia | 4 Laps | |
43 | Jack MILLER | Ducati | 22 Laps | |
12 | Thomas LUTHI | Honda | 22 Laps | |
Not Finished 1st Lap | ||||
26 | Dani PEDROSA | Honda | 0 Lap | |
17 | Karel ABRAHAM | Ducati | 0 Lap | |
45 | Scott REDDING | Aprilia | 0 Lap |