Takaaki Nakagami sera sans doute l’un des pilotes MotoGP le plus enthousiaste à retrouver le tracé de Jerez, ce week-end. Et pour cause : lors des tests d’intersaison, il y avait dominé les tests, un peu à la surprise générale. Depuis, trois Grands Prix se sont écoulés et le bitume a été refait. Cependant, les bons souvenirs restent, ce qui affermit toujours la confiance…
Nakagami avait quitté Jerez en novembre en conquérant. Meilleur temps du plateau avec sa Honda version 2018, il avait comme marqué un territoire qu’il retrouve ce week-end pour disputer un Grand Prix d’Espagne qui est le quatrième rendez-vous de la saison. Seulement voilà, depuis, le tracé s’est vu apposer un bitume neuf.
Un élément essentiel que reconnaît bien volontiers le Japonais : « disons que 80% de la piste est constituée du nouvel asphalte, cela signifie donc que cela va changer la sensation de la moto. Il y aura, moins de bosses et j’entends dire que le nouveau tarmac a plus d’adhérence, mais que ça vous rend aussi la vie moins facile » a déclaré Nakagami.
« C’est pourquoi Michelin a amené quatre pneus différents, à l’avant et à l’arrière. Ce sera un week-end chargé, mais il semble que la météo sera assez stable. Alors peut-être que nous devrons oublier le tendre avant, surtout pour la Honda, et que nous devrons peut-être utiliser le plus dur. De même pour l’arrière pour la sécurité. Ou bien devrons nous nous concentrer uniquement sur les pneus tendres, et mediums, qui ressemblent à ceux de novembre. Les conditions ont beaucoup changé, la température et le tarmac ».
Nakagami commencera son meeting avec une machine dans la configuration des tests de novembre et l’autre avec une configuration plus en phase avec le début de cette saison. « Une moto date de novembre. Nous garderons exactement les mêmes réglages car le temps au tour était assez bon. Ensuite, nous modifierons un peu la seconde machine, comme un mélange de réglages avec ceux de l’Argentine et d’Austin. Nous verrons ce qui offrira le meilleur ressenti sur le nouveau tarmac. C’est la première chose à faire. Parce que nous ne pouvons pas planifier ».
Seul pilote à utiliser la Honda 2018, Nakagami ne profite pas du moteur plus puissant du RC213V 2019, mais il reste fort sur les freins : « je ne peux rien dire parce que je n’ai jamais testé la version 2019. Mais dans toutes les courses, je compare avec les données de Cal, Marc et Jorge… Il semble que le côté châssis ne soit pas vraiment différent, mais de mon côté, le point le plus fort est le freinage à la limite ».
« Mais cette piste ne demande pas un freinage aussi dur. Il n’y a que deux points de dépassement sur les freins. Cela signifie que nous devons nous concentrer sur cette zone. Bien sûr, il y a des virages à grande vitesse, c’est un mélange. Mais nous sommes confiants ».
Et cette confiance a commencé en novembre dernier, lorsque Nakagami a terminé son année de rookie avec une sixième place sous la pluie de Valence, avant de prendre en main la RC213V 2018. « La saison dernière, ma première année n’était évidemment pas facile. Notre objectif était toujours de figurer dans le top 10, mais malheureusement, nous l’avons fait que lors de la dernière course à Valence. Mais depuis, nous sommes assez constants dans le top 10, top 6-7. Cela signifie plus de motivation et plus de confiance sur la moto. Mes sensations sont bien meilleures que l’année dernière » a déclaré Nakagami, actuellement septième au championnat du monde, avec comme meilleur résultat en course, une septième place en Argentine.
« Tout fonctionne bien: L’équipe, la moto, moi. J’ai l’impression que si nous faisons de notre mieux, nous pouvons nous battre dans le groupe de tête. L’année dernière, je n’avais pas ce sentiment. Je ne pouvais pas imaginer me battre pour le sommet. Mais maintenant, surtout sur cette piste, une petite piste avec peu de différence avec la vitesse maximale, cela représente une grande chance. Ce sera une bonne occasion de se battre devant ».
