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Jorge Lorenzo l’a avoué avant même de poser les roues de sa nouvelle Honda sur la piste de Jerez : Ce Grand Prix d’Espagne, il en rêvait depuis l’entame de cette saison marquée par un début laborieux avec la RC213V apparemment aussi complexe à cerner que son ancienne Ducati. Mais Por Fuera allait retrouver un tracé qui sied bien à un style de pilotage qui s’exacerbe lorsque l’adhérence offerte par l’asphalte est parfaite. Justement, un nouvel enrobé l’attendait. Résultat ? Une désillusion.

Décidément, il faudra se convaincre d’un syndrome Yamaha en MotoGP. Quitter une M1 pour une autre machine est le piège à éviter. Johann Zarco le découvre avec sa KTM et Jorge Lorenzo avait déjà expérimenté l’affaire chez Ducati. Il lui a fallu deux saisons pour revoir ses gammes et le voilà reparti pour la même danse chez Honda. Mais le coup pris à Jerez est cette fois dur à encaisser.

L’entame de meeting a été encourageante, au point que même son équipier Marc Márquez le pronostiquait en tête lors de la FP3. Au contraire, à chaque fois que le Grand Prix d’Espagne avançait dans son déroulé, le quintuple Champion du Monde, lui, reculait au classement…

Présent d’office en Q2, il n’a pas exploité l’opportunité en chutant. Onzième sur la grille, il a passé le virage quatorzième et il a fini sa procession douzième et dernier des hommes en Honda. L’humiliation suprême a été donné par le pilote invité du HRC et testeur Stefan Bradl qui a intégré le top 10 en lui mettant cinq secondes. Pendant ce temps, Marc Márquez prenait sa 46è victoire, soit une de moins que lui, 18.4s devant…

Sur sa prestation, il commente, en toute franchise : « avec un départ sur les deux premiers rangs, j’aurais eu plus de liberté et j’aurais été plus rapide dans les premiers tours. Mais la vérité est que, quand j’étais seul à la 13e ou 14e place, je n’avais pas un bon rythme. Je ne me sentais pas à l’aise sur la moto et j’étais lent. Si vous êtes rapide, vous pouvez gagner du temps et des positions, je ne pouvais pas. Je n’étais pas compétitif ».

Lorenzo a expliqué en détail : « j’ai des problèmes surtout à l’entrée du virage. Je n’ai toujours pas d’appui, la moto transfère trop de poids sur le pneu avant. Il m’est difficile de trouver autant d’énergie dans mes bras. Nous devons trouver une solution à ce problème. Il nous manque quelque chose que nous ne savons pas. Et certainement aussi avec le châssis ou le frein moteur, ce qui cause l’incertitude à l’entrée de la courbe. En conséquence, je perds beaucoup de temps par rapport à Crutchlow, Nakagami et bien sûr Marc. Si nous ne résolvons pas cela, nous n’allons pas aller plus vite ».

Lorenzo avait l’air déprimé : « je peux certainement changer un peu de style, chaque fois que je pilote, j’apprends quelque chose. Mon visage ne semble pas heureux, vous pouvez le voir. Il y a une raison : je n’aime pas une telle course, j’ai tout donné et je ne pouvais pas aller plus vite. Je n’aime pas la position ou la situation. Je pense que je suis un champion. Et les champions ont du mal à trouver une solution. Je vais trouver une solution ».

Grand Prix d’Espagne Jerez MotoGP J3 : classement

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