Nous perpétuons notre habitude de vous reporter intégralement les propos de Johann Zarco, de façon brute, donc sans mise en forme ou déformation journalistique.
A côté de la communication parfois un peu formatée des traditionnels communiqués de presse, les échanges entre le pilote français et les journalistes dans l’hospitalité du team Monster Yamaha Tech3 sont d’une richesse et d’une simplicité que les vrais passionnés apprécieront (vous pouvez retrouver tous ses débriefings passés dans notre rubrique “Interviews“).
Les Yamaha ont fait une course très solide aujourd’hui…
Johann Zarco : « Je suis très heureux. La course a été dure, difficile pour le corps qui devait supporter la chaleur et l’intensité de la course, mais je suis très heureux d’avoir été l’un d’entre eux. Si cela a été dur pour moi, cela a aussi été dur pour eux, et cela me motive aussi pour continuer à attaquer. Je me sentais bien en début de course, mieux que Maverick, mais j’ai commis une erreur quand j’ai essayé de le doubler et j’ai perdu quelques positions. Je pouvais garder le rythme, mais pas assez facilement pour rester et jouer avec eux. Mais j’ai pu donner le meilleur et rester pas loin d’eux, tout en essayant de conserver de l’énergie car la course était très longue. Les choses se sont passées durant la course : Pedrosa était très fort et je pense qu’il avait peut-être la vitesse pour gagner,, mais il a chuté au virage. Dans le même temps, Cal a fait une erreur, donc je l’ai doublé. Rins a aussi pris l’avantage plus ou moins au même moment, puis il est parti pour essayer de rattraper le premier groupe. Je n’ai pas pu rattraper le premier groupe mais je me suis dit « OK, continuer à attaquer car il peut se passer quelque chose ». À la fin, les 4 premiers se sont un peu échappés mais durant les 3 derniers tours, j’ai eu assez d’énergie pour attaquer de nouveau car j’ai vu que je pouvais rattraper Alex. Durant le dernier tour, j’étais très proche de lui et peut-être qu’il ressentait la pression. Il a essayé de fermer la porte pour le virage 9 mais il a un peu élargi. J’ai donc pu le doubler et essayer de bien freiner au dernier virage pour avoir cette 5e place. Il y a 3 Yamaha dans le top 5, donc cela ne veut pas dire que j’ai fait quelque chose d’incroyable, mais nous avons été compétitifs ici. Et immédiatement, quand la moto fonctionne, nous sommes prêts à être au meilleur niveau, et cela procure le sourire à toute l’équipe ».
Quand vous avez terminé la course, étiez-vous aussi fatigué qu’à Misano et Aragon ?
« J’étais épuisé oui, lors des 3 dernières courses que j’ai terminées, l’Autriche, Misano et Aragon, car au lieu de me battre avec les autres, je me battais avec ma propre moto. Maintenant, à cause des conditions, cela a été difficile, mais il ne s’agissait pas d’un combat avec la moto. Il s’agissait vraiment d’essayer de contrôler la moto et c’est totalement différent. Donc quand je peux contrôler la moto, je peux me battre avec les autres, et ça, c’est la vraie course ».
Vous n’avez pas trop peiné en fin de course à cause des pneus ?
« Ce n’était pas si mal. J’ai eu un niveau d’adhérence qui était plus ou moins le même durant toute la course, mais j’ai vu que les autres avaient peut-être un peu mieux que moi avant d’avoir peut-être un peu pire. Peut-être que le côté gauche du pneu a connu la plus grande dégradation pour toutes les motos. Certaines motos ont connu cette dégradation à 7 tours de la fin, et pour moi c’était plus dans les 3 ou 4 derniers tours. Mais j’ai vu que c’était la même situation pour tout le monde ».
Cette progression de Yamaha va-t-elle continuer pour les dernières courses ?
« Je ne sais pas. J’espère que cela nous apportera un peu d’air frais et de l’énergie pour être à nouveau dans le top 5 lors des prochaines courses. Ce serait très important pour moi, pour décrocher le titre de meilleur pilote indépendant. Je peux seulement croiser les doigts pour avoir la même situation, mais je suis un pilote et je dois faire mon travail comme toujours ».
Hier, Michelin a dit que l’usure des pneus se produisait au centre à cause du patinage, et que les flancs offraient donc une bonne adhérence. Est-ce une des raisons des performances des Yamaha aujourd’hui ?
« Oui, je pense que les secteurs 2, 3 et 4 ont été bon pour les Yamaha, car ça se passe beaucoup sur les entrées de virage : vous devez rentrer vite dans les virages puis juste conserver la vitesse sans avoir une forte accélération. Le virage 12 est peut-être le pire, avec le 3, mais tous les autres demandes plus de la vitesse de passage que d’accélération, et je pense c’est pour cela que nous avons été compétitifs ».
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Grand Prix de Thaïlande MotoGP Classement de la course :
Crédit classement: MotoGP.com
